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« SHOPPING DE L’ASILE » : UNE EXPRESSION MALHEUREUSE, QUI FAIT ‘’VOMIR’’

« SHOPPING DE L’ASILE » : UNE EXPRESSION MALHEUREUSE, QUI FAIT ‘’VOMIR’’

La ministre Nathalie Loiseau choque avec sa phrase sur les migrants. « Vocabulaire indécent », « expression honteuse », « formule malheureuse »… Voilà certains des propos suscités par cette expression « Shopping de l’asile » sortie de la bouche de la ministre française des Affaires européennes invitée à s’exprimer au Sénat mercredi 09 mai 2018 sur les procédures de demande d’asile.

Le règlement de Dublin, stipule qu’un seul pays est responsable de la gestion du dossier d’un demandeur d’asile. Le cas d’Abdel, un jeune homme originaire du Soudan, entré en Europe par l’Italie avant de rejoindre la France, doit servir d’exemple pour argumenter les failles de ce règlement. Pour répondre à la sénatrice Europe Ecologie-les Verts (EELV) de Paris Esther Benbassa à ce sujet, Nathalie Loiseau déclare : « Quand on vient du Darfour, on peut décider de faire du shopping de l’asile et qu’on sera mieux en Suède qu’en Italie ». Des propos qui ont suscité l’indignation de la classe politique à gauche, explique Public Sénat qui a repéré la scène.

Plusieurs sénateurs n’ont pas apprécié la sortie, à l’image de l’écologiste Bernard Jomier. Sur Twitter, l’élu parisien a estimé le propos « choquant et déplacé » et a évoqué une « expression lamentable ». La sénatrice (PS) du Val-de-Marne Sophie Taillé-Polian à affirmer avoir eu « envie de vomir » en entendant le terme.

En réalité, Nathalie Loiseau se cache derrière le terme « shopping de l’asile » pour éviter de parler des dysfonctionnements du règlement Dublin et du manque de solidarité de la France qui reconduit les mineurs à la frontière italienne. Ils osent parler d’humanité alors que les migrants confrontés dans leur pays à la guerre, à la misère et à plusieurs autres calamités risquent leur vie à la recherche d’une terre d’accueil, mais se retrouvent traqués, maltraités, voire chassés des terres d’accueil. Pour se racheter, la ministre laisse entendre : « Je ne voudrais pas considérer que l’Italie n’est pas un pays où il est normal de demander l’asile », et que : « Les migrants qui n’y déposent pas leur demande d’asile, comme ils devraient le faire légalement, font la fine bouche. »

Dans la soirée, la ministre a fini par présenter ses excuses sur son compte Twitter. Elle affirme que « l’expression n’est pas heureuse » bien que souvent évoquée en anglais, où l’on parle de « asylum shopping ». On en trouve trace sur le site du Parlement britannique. Elle figure aussi dans le glossaire de la Commission européenne, élaboré par le Réseau Européen des Migrations (REM). Toutefois ce glossaire, précise que le terme n’a pas de définition juridique, qu’il est employé au sens informel, souvent avec une connotation péjorative, car il renvoie aux abus des procédures relatives au droit d’asile.

DUNAMIS ADJIGO

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