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[POLITIQUE] LE SÉNAT URUGUAYEN APPROUVE LES QUOTAS POUR LES AFRO-DESCENDANTS

Le Sénat uruguayen a approuvé à l’unanimité le projet de loi de discrimination positive en faveur des afro-descendants. Le projet prévoit entre autre de réserver 8% des embauches de fonctionnaires par l’État à des afro-descendants. Le texte a été transmis aux députés, car certaines modifications de forme ont été apportées.

Le texte propose également que tous les systèmes de bourses étudiantes du pays incorporent à l’avenir des quotas pour les afro-descendants et que les projets encadrés par la loi de promotion des investissements puissent être pondérés une fois et demi en cas d’embauche de travailleurs noirs.

De plus, le projet confie à l’Institut National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Instituto Nacional de Empleo y Formación Profesional -Inefop) l’inclusion de quotas pour ladite population dans les divers programmes de formation et de qualification qu’il développe.

On considère également d’intérêt général que les programmes éducatifs et de formation étudiante intègrent l’héritage des communautés afro-descendantes dans l’histoire, leur participation et leurs contributions à la formation de la nation, y compris le passé de l’esclavage, de la traite et de la stigmatisation qu’ils ont subi.

Un des thèmes qui a suscité le débat entre les sénateurs a été la définition du terme afro-descendant.

Le sénateur du Parti Colorado Pedro Bordaberry a demandé que soit davantage affiné le concept de l’afro-descendance pour « défendre ceux que l’on doit défendre ». Il faisait référence à un document du Ministère du Développement Social, cité par la sénatrice Constanza Moreira, dans lequel il est dit que l’afro-descendant c’est celui qui s’auto-identifie comme tel. « Une loi peut-elle laisser un citoyen s’auto-identifier selon ses propres critères comme moyen d’accéder à un droit ? Je pense que non ».

Bordaberry a de toute manière reconnu ne pas avoir la solution au dilemme qu’il établissait.

La sénatrice du Frente Amplio Constanza Moreira a pour sa part indiqué que la définition du mot afro-descendant est une convention. “On a emprunté cette expression au niveau international pour désigner ce que nous voulons désigner. De toute façon, on applique déjà dans ce pays des mesures d’action affirmative en relation avec la population afro-descendante. Elles sont non seulement comprises dans le recensement pour l’Enquête Nationale des Ménages, mais même les bourses Carlos Quijano s’en servent pour assigner des quotas”, a-t-elle expliqué.

Bordaberry a répondu qu’en Uruguay l’usage n’est pas une source de droit.

Le sénateur du Parti National (Blanco) Luis Alberto Heber a prévenu sur les « œillères bureaucratiques » qui empêchent la réalisation des pourcentages d’assignation des postes vacants, dans ce cas et dans d’autres. Dans ce sens, il a demandé que la réglementation établisse un système efficient pour que la volonté de la loi s’accomplisse réellement.

Source : Guyzo du Camer

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