DISCRIMINATION RACIALE: DEUX AGENTS IMMOBILIERS CONDAMNÉS

Ce mercredi, deux agents immobiliers un père et son fils ont été jugé et déclaré coupables de discrimination raciale à l’Essonne. Ils ont refusé de louer des biens à des personnes à cause de leur couleur de peau. Ils ont pris de 2 et 4 mois de prison avec sursis au tribunal d’Evry et Ils devront payer 17 000 euros de dommages et intérêts aux différentes parties civiles.

Guy A., 71 et son fils Davids 49 ans, cogérants d’une agence immobilière de Palaiseau (Essonne) viennent d’écoper respectivement de 2 et 4 mois de prison. Filmés par une caméra cachée, on pouvait les entendre donner les consignes qui disaient clairement :’’ Pas de noirs, pas de jaunes et pas d’Arabes…’’. Ils ont ainsi refusé une cinquantaine de dossiers de personnes originaires d’Afrique, du Maghreb ou d’Asie.

En 2006, des personnes victimes de discrimination de la part de l’agent immobilier, se sont constituées en partie civile pour porter plainte contre Guy A, l’agent immobilier et son fils cogérant.

Comme rapporté par Le Parisien, Aissata cherche à louer un F3 à Palaiseau. Son dossier est accepté. Mais quand elle se rend à l’agence pour signer le bail, on lui indique que ce ne sera finalement plus possible:  »La dame avait l’air très gêné. Je lui ai dit : j’espère que vous ne faites pas de discrimination. »

Un autre cas, Arnold, qui ne se doutait de rien quand on lui a dit que la maison à Villebon qu’il voulait louer était finalement toujours occupée par le locataire:  »Je me suis dit que ce n’était pas de chance… »

Grâce à une employée de l’agence, les instructions strictes données par l’agent ont pu être révélées au grand jour. Patricia, l’employée, affirme que dès sa prise de fonction, Guy lui aurait dit « Pas de noirs, pas de jaunes et pas d’Arabes », lui aurait ordonné le patron comme instruction stricte.

Les victimes n’arrivent toujours pas à comprendre le comportement de l’agent :’’ Nous, citoyens français, qu’est-ce qu’on a fait pour mériter d’être relégués au second rang à cause de notre couleur de peau ? ’’, interpelle Aissata.

Les victimes ont eu gain de cause ce mercredi, car Guy, le père de 71 ans et son fils, David, âgé de 50 ans, aujourd’hui, sont respectivement condamnés à 2 et 4 mois de prison avec sursis pour quatre dossiers. Ils devront par ailleurs payer 17 000 euros de dommages et intérêts aux différentes parties civiles. Les parties civiles dans cette affaire qui remonte à 2006, étaient composées de trois associations. La maison des Potes de l’Egalité, la LICRA, et SOS Racisme.

Khoudia GAYE

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