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[ACTUALITÉ] DIASPORA : L’EX-MISS DIBA DIALLO CONJUGUE DÉSORMAIS HUMANITAIRE ET POLITIQUE

Diba Diallo, de père malien et de mère haïtienne, s’inscrit dans la lignée des reines de beauté qui refusent de n’être que de belles plantes à regarder. À l’image de l’ex-Miss France Élodie Gossuin qui s’est engagée en politique, elle tend à démentir cette phrase de l’écrivain français Patrick Modiano : « Le prix Goncourt, pour moi, c’est un peu comme l’élection de Miss France. Sans avenir. » L’ex-miss s’emploie à se donner et à donner un avenir à Lieusaint, la ville de la région parisienne dont elle est désormais conseillère municipale.

Un premier univers : celui des miss de la diaspora

Diba Diallo est avant tout une chorégraphe autodidacte avant d’être une ancienne miss. Tout commence pour elle en 2007 quand elle est retenue parmi les 12 finalistes du concours Miss-Mali France. Elle a ainsi représenté le pays de son père, mais ne s’arrête pas là. « En 2009, j’ai participé à l’élection Miss Haïti-France tout simplement pour valoriser le pays de ma mère. » C’est que Diba Diallo veut conjuguer les cultures qui l’ont nourrie. « Aujourd’hui, être issu de l’immigration est une richesse et c’est important de la valoriser et de montrer qui l’on est », dit-elle. La voilà donc qui termine deuxième dauphine de Miss Haïti-France 2009. Deux ans plus tard, bingo ! Diba Diallo, 22 ans à l’époque, devient Miss SOW 2011 (Smile for the Orpheans in the World). Parallèlement, elle met ses compétences de coach chorégraphe au service de différentes élections de miss de la diaspora : Miss Mali-France, Miss Guinée-France, Miss Ghana-France, Miss Tchad-France et Miss-Haiti Internationale entre autres.

Une envie d’agir pour autrui…

Depuis l’âge de 12 ans, Diba Diallo est bénévole au sein de différentes associations lieusaintaises. De fait, l’univers de l’engagement citoyen et social ne lui est pas étranger. C’est ainsi que pendant son mandat de Miss SOW, la reine de beauté travaille à réaliser une œuvre humanitaire qui lui tient à coeur : venir en aide aux albinos et aux orphelins du Sénégal. De quoi rapprocher de ses origines cette Française qui revendique haut et fort sa triple culture, africaine, afro-caraïbéenne et bien sûr française. « Les élections de Miss Mali-France et de Miss Haïti-France m’ont stimulée en me donnant l’envie d’agir encore plus pour mes pays d’origine. J’aimerais contribuer au développement de l’Afrique en mettant mes compétences au service d’organismes, puis créer mon entreprise », explique-t-elle.

… concrétisée par une création

« En 2011, après plusieurs parcours dans différentes associations dans le domaine de l’humanitaire, du social, de la culture et de la citoyenneté, j’ai décidé de créer ma propre structure, Unité 77 », poursuit-elle. Le but de cette structure est de réduire les inégalités et les discriminations en favorisant l’accès à la santé, à l’éducation, à la formation, au sport et au bien-être pour les personnes dans le besoin. « Nous avons fait plusieurs opérations dont l’opération Urgence Nord-Mali ou encore l’opération SOS Hiver qui permet de venir en aide aux sans-abri. Actuellement, nous travaillons sur le projet « tous’eau’lidaire » dont l’objectif est de réaliser une adduction d’eau solaire dans un village au Mali », ajoute Diba Diallo.

De l’économie solidaire à la politique

Doublement diplômée depuis 2013 en master de management et stratégie d’entreprise et en communication et marketing, Diba n’a eu aucune difficulté à entrer dans le vif de ses sujets de prédilection. Directrice en communication et marketing pour une entreprise d’économie sociale et solidaire, elle s’est retrouvée face à une opportunité d’entrer en politique. Un milieu qui ne lui est pas si inconnu que cela. « Plus jeune, je faisais partie des conseils départemental et régional des Jeunes », précise-t-elle. Quelques années plus tard, en 2010, lors des élections régionales, Diba Diallo avait le parti Émergence fondé par Almamy Kanouté. « J’avais intégré la liste citoyenne du parti en étant la numéro deux sur la liste du département de la Seine-et-Marne », dit-elle. Une étape importante de son parcours qu’elle qualifie d' »élément déclencheur ».

Diba répond oui à l’appel du maire de Lieusaint…

Lors des élections municipales de 2014, Michel Bisson (PS), le maire de Lieusaint – candidat à sa propre succession -, fait appel à Diba pour figurer sur sa liste. Dans un premier temps, Diba Diallol décline sa proposition, mais après avoir discuté avec ses parents, la Miss SOW 2011 revient finalement sur sa décision. « En tant que jeune issue de l’immigration, c’est vrai que les personnes dites de la « diversité » ne sont pas très représentées et tout le monde a sa place en politique », dit-elle. Une manière d’expliquer que son implication dans la politique locale est aussi et surtout un symbole de citoyenneté. À la suite de la victoire de la liste Bisson, Diba devient conseillère municipale référente à la coopération décentralisée, un domaine qu’elle affectionne tout particulièrement. « En tant qu’élus, on nous a proposé d’avoir un domaine de référence, et étant passionnée par la coopération décentralisée, j’ai souhaité y contribuer. Cela rejoint ce que j’ai pu faire dans le cadre de mes activités associatives et de miss. Il s’agit d’entretenir des relations avec les villes jumelées et d’acquérir de nouvelles relations internationales », déclare-t-elle.

Son étiquette politique : citoyenne du monde

Bien que le maire de Lieusaint, Michel Bisson, soit affilié au Parti socialiste, cela n’est pas le cas pour sa conseillère municipale. «Je suis juste une citoyenne du monde. Je n’ai pas pris ma carte du parti. J’ai accepté la proposition du maire, Michel Bisson, car il rempilait pour un nouveau mandat et j’avais apprécié son travail pour la ville », explique-t-elle. « S’il avait été de droite, j’aurais également accepté sa proposition. Je n’ai pas regardé son étiquette politique, mais son action et ce que je pouvais apporter à ma ville », surenchérit la jeune femme.Diba Diallo n’exclut pas que le virus de la politique finisse par prendre le pas dans sa vie. « Alors, j’envisagerai peut-être de devenir adjointe au maire et pourquoi pas première magistrate dans une de mes villes d’origine », conclut-elle. Un moment que Diba Diallo ne manquera pas de savourer. Porter l’écharpe tricolore en conjuguant ses diverses origines, quoi de plus motivant quand on se définit comme une « citoyenne du monde ».

Source : http://afrique.lepoint.fr/diaspora-diba-diallo-une-citoyenn…

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