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[ACTUALITÉ] EBOLA : LE FMI SOUPÇONNÉ D’AVOIR FAVORISÉ L’ÉPIDÉMIE EN AFRIQUE

Selon une étude britannique, les réformes exigées par le Fonds monétaire international ont ralenti le développement des services de santé de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée, trois pays frappés par le virus Ebola.

Plusieurs chercheurs des universités de Cambridge, d’Oxford et de Londres pointent du doigt ces derniers jours la responsabilité de l’institution internationale dans la crise Ebola. En effet, d’après leur étude publiée lundi 22 décembre sur le site de la revue scientifique médicale britannique The Lancet, le FMI aurait un rôle à jouer dans la propagation de l’épidémie qui a fait plus de 7.370 morts en un an.

« L’une des principales raisons de la rapidité de l’expansion de l’épidémie a été la faiblesse des systèmes de santé dans la région et il serait malvenu de ne pas s’intéresser aux causes sous-jacentes », a expliqué le principal auteur de l’étude, le sociologue de Cambridge, Alexander Kentikelenis.

Les chercheurs estiment que les programmes de réforme exigés par le FMI ont abouti, en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée, à des coupes dans les dépenses publiques, des réductions de salaires et à la décentralisation des systèmes de santé.

Par ailleurs, les experts critiquent le fait que le FMI exige des plafonds sur la masse salariale du secteur public. Une mesure qui a un impact direct sur la capacité de ces pays à embaucher, même si ce plafonnement est « souvent mis en place sans prendre en compte l’impact sur les dépenses prioritaires », constate un rapport indépendant du FMI en 2007.

« En 2013, juste avant l’éruption d’Ebola, les trois pays ont été confrontés aux directives économiques du FMI, et aucun n’a pu augmenter ses dépenses sociales malgré des besoins pressants dans le domaine de la santé », ont encore estimé le sociologue de Cambridge et le co-auteur de l’étude, Lawrence King.

Source : itele.fr

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