• Accueil
  • >
  • ACTUALITÉ
  • >
  • [ACTUALITÉ] AFRIQUE DU SUD : LES MINEURS COMMÉMORENT LA FUSILLADE DE MARIKANA

[ACTUALITÉ] AFRIQUE DU SUD : LES MINEURS COMMÉMORENT LA FUSILLADE DE MARIKANA

Marikana commémore la fusillade meurtrière. Plusieurs centaines de personnes commençaient à se rassembler dans le calme à Marikana, dès 10h00 (08h00 GMT) ce vendredi matin. Les cérémonies sont organisées par la petite formation radicale à l’origine de la grève l’an dernier, le syndicat Amcu. A la mi-journée, les propriétaires de Marikana ont demandé pardon aux familles des mineurs tués.
Autour du lieu de la fusillade, environ 70 mineurs portant des T-shirts verts d’Amcu chantaient, tandis qu’une centaine d’autres étaient montés sur la colline où les grévistes avaient l’habitude de se regrouper l’an dernier. Une minutre de silence est prévue à 16h00 (14h00 GMT), à l’heure précise où les policiers avaient ouvert le feu… Tout au long de la journée, des chants, des poèmes, puis des célébrations religieuses doivent rappeler la mémoire des victimes du massacre.
Le recueillement devait laisser, dans l’après-midi, la place à des interventions des représentants des mineurs et de la direction, et à un point sur les travaux de la commission d’enquête, qui n’ont toujours pas débouché un an après.

« Rien n’a changé »
« Nous ne sommes pas près de pouvoir déterminer qui est responsable de la mort des 34 mineurs (à Marikana) », a souligné l’analyste politique Eusebius McKaiser.
Ils avaient lancé leur mouvement pour réclamer des augmentations de salaire à la direction de Lonmin, l’exploitant britannique de cette mine située dans la « ceinture de platine » de Rustenburg, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Johannesburg.
Le jour de la fusillade, « j’ai couru pour échapper à la mort. C’était un jour terrible », témoigne Ramero Nomborane, 33 ans, « je me battais juste pour mon salaire, mais jusqu’à aujourd’hui, rien n’a changé, je n’ai toujours pas plus d’argent ».
Cette fusillade policière était sans précédent dans la jeune démocratie sud-africaine, et avait douloureusement rappelé la répression du régime ségrégationniste de l’apartheid, aboli en 1994.
La fusillade de Marikana et ses suites
Autour de la mine, les rivalités syndicales qui avaient mis le feu aux poudres en 2012 sont loin d’être éteintes. Plusieurs militants ont été tués à Marikana depuis un an, la dernière en date étant une responsable du grand syndicat des mines NUM, abattue lundi devant son domicile.
Par ailleurs, le NUM, qui a perdu son statut de syndicat majoritaire au profit de l’AMCU, boycotte les commémorations de ce vendredi.
Cette rivalité syndicale ne cesse d’endeuiller la région depuis un an, les assassinats, suicides et intimidations se succédant jusqu’à ce début de semaine avec l’exécution sommaire d’une militante de NUM, devant sa maison.
« Nous devons être déterminés à faire tout notre possible pour éviter que de tels événements ne se reproduisent », a déclaré Jacob Zuma, Le président sud-africain.

Source : L’express

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/afrique-du-sud-les-mineurs-commemorent-la-fusillade-de-marikana_1273785.html#mL757VTg4kbo5Wur.99

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »