SÉNÉGAL : KFC POURSUIT SA CONQUÊTE DE L’AFRIQUE

Après la Tunisie et la Côte d’Ivoire, la chaine de restauration rapide américaine spécialiste du poulet, KFC (Kentucky Fried Chicken) débarque à Dakar. Un accord d’exploitation de franchise a été signé il y a peu avec l’entreprise sénégalaise leader dans l’élevage de poulets, Sedima.

Après l’ouverture d’un établissement en Tunisie en janvier 2018 et l’annonce en février de prochains restaurants de ce type en
Côte d’Ivoire (après un premier échec en 2015), c’est au tour du Sénégal d’être le nouveau terrain de jeu de KFC. La chaine de fast-food américaine. Développe en effet depuis quelques temps une stratégie d’implantation en Afrique francophone où les accords d’exploitation de franchise se multiplient.

En effet l’Afrique a une explosion démographique très remarquable.
D’après la BAD (la Banque Africaine de Développement), entre 2000 et 2010, la classe moyenne africaine est passée de 27 % de la population totale africaine (205 millions d’habitants) en 2000 à 34 % (327 millions) en 2010. La classe moyenne a par ailleurs adopté la restauration rapide comme mode de vie, calquée sur les habitudes nord-américaines et synonyme d’ascension sociale. KFC compte séduire cette classe moyenne africaine. Une stratégie habile puisque celle-ci se multiplie au fil des ans et est aussi très facile à influencer.

La chaine possède plus de 20 000 restaurants dans 135 pays, dont 98 % sont gérés en franchise. Dans les années 2000, KFC servait chaque jour
près de 8 millions de clients . Des chiffres qui en font l’une des enseignes leaders dans l’industrie du fast-food au niveau international. Au total, le continent africain compte environ 1 000 franchises, pour la plupart situées en Afrique du Sud mais pas uniquement. Nul doute que ces données ne tarderont pas à augmenter bien vite compte tenu d’un marché africain sans concurrence dans ce secteur.

Bien que la nourriture de rue locale coûte souvent moins cher qu’un fast-food, et qu’un un « thiep »ou un « atchièkè » sera toujours plus économique qu’un menu fast-food et presque tout le temps bien meilleur en terme de nutrition, le commun des africains voir les plus instruits à même de valoriser les produits locaux d’Afrique sont les premiers à faire la queue devant ces entreprises étrangères.

DUNAMIS ADJIGO

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