ROBERT MUGABE FAIT SA PREMIÈRE APPARITION PUBLIQUE

C’est vêtu d’une toge bleue et d’une coiffe assortie, à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare, que le président Mugabe a fait sa première apparition ce vendredi 17 novembre, depuis le coup d’état dont son régime est victime et la prise du pouvoir par les militaires dans la nuit du 14 au 15 novembre à Harare. Sous les « youyous » de la foule, Robert Mugabe a proclamé l’ouverture de la cérémonie.

La veille, il s’était entretenu avec le chef d’état-major, le général Constantino Chiwenga, et avait refusé de démissionner, selon une source proche des militaires. « Comrade Bob » tient bon. Pour l’heure, en dépit du coup de force de l’armée et sa mise en résidence surveillée, il reste sur le papier du moins, président du Zimbabwe. Un poste qu’il occupe depuis maintenant 37 ans. Mais pour combien de temps encore ? « Ils se sont rencontrés aujourd’hui. Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps », a confié sous couvert d’anonymat une source, parlant de la rencontre du chef d’Etat avec le chef de l’armée, le général Constantino Chiwenga, au siège de la présidence à Harare. Autre fait, le retour de l’ex vice-président confirmé par ses proches, pourrait également compliquer la situation.

Jeudi, plusieurs voix de l’opposition se sont fait entendre pour exiger à leur tour son départ et une transition vers des élections libres. « Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doit démissionner », a déclaré Morgan Tsvangirai, le chef du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), le principal parti de l’opposition. « Il ne fait aucun doute qu’il nous faut un accord de transition qui doit traiter de la reprise économique et de la réforme électorale », a renchéri l’ex-vice-présidente, Joice Mujuru, écartée en 2014, elle aussi, sur ordre de Grace Mugabe.

Les multiples pressions venant de toutes parts risqueraient avoir raison de lui, mais malgré tout, l’ex combattant continue à tenir tête aux putchistes. Son parti, la Zanu-PF, a annoncé qu’il pourrait engager une procédure de destitution s’il refusait de quitter le pouvoir.

NegroNews

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