ATHLETISME – La Jamaïque pourrait être exclue des compétitions d’athlétisme lors des prochains Jeux Olympiques, a annoncé mercredi l’Agence mondiale anti-dopage (AMA). Plus qu’une réelle menace, il s’agit surtout de contraindre le pays à mener une véritable politique contre le dopage, révélé avec le cas Powell.
Et si Bolt voyait son rêve de nouveau triplé (100m, 200m, 4x100m) aux JO de Rio déjà évaporé ? C’est en tout cas la menace qui pèse sur le sprinteur jamaïcain ainsi que sur tous ses compatriotes athlètes, brandie par l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) mercredi soir. David Howman, son directeur, a exhorté le gouvernement de l’île à enquêter sur les allégations de l’ancienne directrice de la commission jamaïcaine anti-dopage (Jadco) qui révélait que son programme de dépistage était insuffisant et que ses avertissements n’étaient pas pris au sérieux.
»Notre démarche habituelle dans ce cas est d’essayer de travailler avec l’organisme concerné, ici l’agence nationale jamaïcaine anti-dopage, pour trouver des solutions, explique Howman au quotidien britannique The Telegraph. Si rien ne se passe, nous pouvons demander à notre conseil d’administration de déclarer le signataire non-conforme, ce qui peut impliquer le refus des équipes nationales lors de plusieurs évènements. »
Des contrôles trop rares et trop laxistes
Depuis les Jeux Olympiques de 2008 à Pekin, la Jamaïque est pressée par l’AMA de faire des efforts en matière de lutte contre le dopage. Pourtant, malgré la mise en place d’une agence nationale cette année-là, les tests ont été rares et trop laxistes : ainsi, Shelly-Ann Fraser, triple médaillée d’or aux Mondiaux de Moscou, n’a été contrôlée qu’une fois dans les cinq mois précédant les Jeux de Londres, et hors compétition. »Nous savons qu’il y a eu un moment pendant lequel la Jamaïque n’a pas eu de directeur et ne réalisait pas de tests, sans que nous sachions pourquoi », poursuit Howman.
En juillet dernier, lors des championnats nationaux, cinq athlètes avaient été contrôlés positifs, parmi lesquels Asafa Powell et Sherone Simpson. De quoi réveiller les soupçons de dopage dans l’île où évoluent Bolt, Blake et Simpson, qui dominent leur discipline depuis plusieurs années. Si la menace est réelle, celle-ci vise surtout à faire bouger les choses. L’AMA annonce d’ailleurs sa volonté de discuter avec les responsables politiques jamaïcains, pour tenter de trouver des solutions.
Source : Metronews
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