La diaspora africaine définie par l’Union Africaine comme étant «constituée des personnes d’origine africaine vivant hors du continent désireuses de contribuer au développement et à la construction de l’Union africaine, quelles que soient leur citoyenneté et leur nationalité.», soit près de 170 millions d’expatriés.
En 2006, l’Union Africaine a souhaité faire de la diaspora africaine la sixième région du continent, de même que l’Afrique australe, l’Afrique centrale, l’Afrique du Nord, l’Afrique orientale et l’Afrique de l’Ouest. Soutenu par les présidents : Sud-africains Thabo Mbéki et Sénégalais Abdoulaye Wade, le projet ne mettra du temps à se concrétiser. Jusqu’à ce qu’en 2008, le président Mbéki soit évincé du pouvoir, laissant ainsi Wade seul face à des pairs qui voient en la diaspora un « nid d’opposants ».
Pourtant la diaspora participe à l’édification de l’Afrique, soit par des transferts de fonds qui ont été estimés en 2012 à 62,43 milliards de dollars, soit bien plus que l’investissement des États pour le développement. Par ailleurs d’autres investissent d’un point de vue matériel en mettant en place des écoles, des dispensaires et autres structures pouvant servir la population et améliorer ainsi leur quotidien.
Par contre, la participation de la diaspora est mieux appréciée tant qu’elle reste à bonne distance du continent. Car dès lors que ces expatriés veulent regagner leur pays et s’investir dans la vie politique de son pays, des contestations fusent « Ils se la coulaient douce à l’étranger quand nous faisions la lutte ici, qu’ils restent là-bas ! ». D’autres usent d’arguments pour faire comprendre à ces expatriés qu’ils ne connaissent pas les réalités du pays et dont qu’ils seront inaptes à intégrer le sillon politique local. Certains plus vicieux, pensent que ces enfants du continent (malgré tout) sont susceptibles de piquer leur poste, d’où ils s’attellent à les indisposer en usant propos démotivants à leur endroit.
L’idée de créer une sixième région d’Afrique en la diaspora de celle-ci reste très séduisante et valorisante pour le peuple africain expatrié. Cependant la première étape reste pour les États d’accepter leurs expatriés et de les faire participer au mieux à la construction de leurs pays d’origine et au projet commun du développement de l’Afrique.
NegroNews
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