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ALGÉRIE : LA DIRECTIVE ANTI-MIGRANTS QUI CRÉE LA POLÉMIQUE

Des mesures d’expulsion mises en place depuis quelques années par les autorités, des messages de haine sur les réseaux sociaux avec le hashtag «Non aux Africains en Algérie» apparu fin juin. Ce sont là des faits qui témoignent d’un malaise profond et un sentiment de rejet des africains subsahariens par une majorité de la population. Alger ne cache pas sa volonté de limiter les effectifs de ces africains qui transitent pour certains par ce pays pour se retrouver aux portes de l’Europe, mais également pour y chercher les meilleurs conditions de vie pour d’autres. Plus de 1 500 migrants clandestins avaient été reconduits à Agadez dans le nord du Niger en décembre 2016 selon la presse, et les dernières reconduites à la frontière visant les africains datent du 22 septembre 2017.

Les qualifiants de « menace », le Premier ministre Ahmed Ouyahia déclarait au sujet des migrants le 9 juillet sur la chaîne d’infos Al Nahar «La communauté africaine qui réside en Algérie de manière illégale apporte de la drogue, de la délinquance et d’autres fléaux. On ne peut pas dire aux autorités, jetez-les à la mer, mais il faut vivre en Algérie de manière légale.» Il ajoutait «On va me dire « les droits de l’homme ! », mais on est les rois chez nous !». Une position gouvernementale qualifiée de choquante et scandaleuse par les ONG mais qui malheureusement, avait conforté dans sa position, une partie de la population qui fait état de son refus d’accueillir des migrants.

Septembre dernier, nouvelle illustration de la volonté d’Alger de résoudre le problème de migrants, avec une note du ministère des transports, interdisant aux compagnies de véhiculer des migrants sous peine de retrait de permis : «Dans le cadre de la lutte contre l’immigration illégale et en exécution de la directive ministérielle citée plus haut, il est désormais strictement interdit aux compagnies de transports en commun, y compris les chauffeurs de taxis et de bus inter-wilayas, de transporter des migrants illégaux à bord de leurs véhicules.». Fortement relayée sur les réseaux sociaux, certains algériens vont dénoncer la xenophobie et le manque d’humanisme du gouvernement, ce qui obligera ledit ministère à apporter une rectification.

Ces positions de l’état algériens aux élans de racisme continuent de croiser la route d’une partie de ses citoyens contre le racisme.

NegroNews

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