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[ACTUALITÉ] SÉCURITÉ – GABON : DES ARMES DE GUERRE SAISIES DANS L’ÎLE NENDJÉ

Cela s’est passé sur l’île Nendjé, au cap Estérias. L’opération, qui a permis la découverte des armes de guerre, a été menée conjointement par les éléments de la gendarmerie nationale, de la marine nationale et de la brigade nautique, dans un campement de pêcheurs dans le cadre d’une opération de surveillance des eaux territoriales. Le stock d’armes en provenance d’un pays voisin était composé, entre autres, des roquettes et lance-roquettes, de 10 pistolets avec 2 560 balles, de 20 kalachnikovs avec chargeurs garnis, de 10 obus de mortiers, de 2 mortiers, de dizaines d’obus explosifs, de dizaines de grenades à main et de centaines de munitions diverses pour armes militaires. On ignore pour l’instant les destinataires de cet arsenal militaire.

Des membres du gouvernement sur le terrain
« Il s’agit d’un arsenal susceptible d’équiper toute une section de commandos et pouvant tout détruire : personnes, biens, meubles et immeubles », a déclaré le commandant en chef de la gendarmerie nationale, le général Jean Ekoua. Plusieurs membres du gouvernement, notamment le ministre de la Défense Ernest Mpouho, le ministre de l’Intérieur Guy-Bertrand Mapangou, le ministre de la Justice Séraphin Moundounga et le ministre de la Fonction publique Jean-Marie Ogandaga, ont fait le déplacement du cap Estérias, à une trentaine de kilomètres de Libreville, pour constater de visu la réalité de cet arsenal.

La vigilance est de mise
« Le ministère de la Défense nationale, sur la base de ses services de renseignement et de ceux émanant des pays amis, a été lourdement informé de la présence à nos frontières des caisses d’armes dont les destinataires ne sont pas encore identifiés », avait déclaré le 19 avril dernier le gouvernement dans un communiqué officiel, invitant les populations à la vigilance et à « signaler aux autorités tout mouvement suspect ». Les forces de défense et de sécurité ont été aussitôt «déployées pour la sécurisation du territoire national», dans le cadre d’une opération baptisée Nguene. La procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur cette découverte d’armes de guerre, qui fait couler tant d’encre et de salive au Gabon depuis quelque vingt-quatre heures.

La psychose plane sur Libreville
Depuis l’annonce du décès de l’opposant André Mba, suivie de l’incendie de l’ambassade du Bénin à Libreville, la tension est montée d’un cran dans la capitale gabonaise. Les populations vivent la peur au ventre et la découverte d’armes de guerre dans la banlieue du cap Estérias, le 21 avril, a créé une véritable psychose générale dans le pays. « Nous craignons que le Gabon ne bascule dans une guerre civile. Le pays tourne au ralenti depuis quelques semaines. L’armée est déployée partout et les leaders politiques ne nous rassurent pas. Nous avons déjà peur de sortir de nos maisons », a déclaré un fonctionnaire gabonais sous le couvert de l’anonymat. Pour rappel, le week-end dernier, deux femmes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon. Elles seraient les cerveaux présumés des actes de vandalisme dont a été victime la chancellerie béninoise à Libreville le 12 avril dernier.

L’appel au calme des autorités
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Guy-Bertrand Mapangou, a invité les populations à « garder leur calme tout au long des cérémonies relatives aux obsèques » de Rose Francine Rogombé, ancienne présidente de la République par intérim, et de l’opposant André Mba Obame, par respect pour leur mémoire et le deuil des familles affligées. Aussi, a-t-il prévenu, « toute personne qui serait tentée de profiter de ces événements douloureux pour semer des troubles ou exercer des violences sur des personnes physiques et des biens (…) , conformément aux lois et règlements en vigueur dans notre pays, des dispositions seront prises pour le maintien de l’ordre et, le cas échéant, pour identifier et poursuivre les auteurs des actes répréhensibles ». La dépouille d’André Mba Obame sera rapatriée le 28 avril prochain sur Libreville.

Par Pierre-Eric Mbog Batassi

Photo : Célia Lebur

Source : http://afrique.lepoint.fr/…/securite-gabon-des-armes-de-gue…

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