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[POLITIQUE] VALLS AUX ANTILLES ? « DU CINÉMA » POUR ELIE DOMOTA

Le syndicaliste, leader du mouvement contre la vie chère en 2009, attend bien peu de choses de la visite du ministre de l’Intérieur, sur le thème notamment de la délinquance.

Le syndicaliste guadeloupéen Elie Domota a estimé mercredi que la venue de Manuel Valls aux Antilles était «du cinéma» et ne servirait «à rien». «C’est du cinéma! Que va dire Manuel Valls? Que c’est un pays violent, appeler à un sursaut républicain, donner quelques gendarmes, quelques policiers de plus ? Ça ne va rien changer», s’est exclamé sur Europe 1, le porte-parole du LKP (Liyannaj Kont Pwofitasyon, collectif anti-exploitation) a propos de la visite de quatre jours, à partir de mercredi soir, du ministre de l’Intérieur en Martinique, en Guadeloupe et à Saint-Martin.

Pour lui, «le nœud du problème, c’est le développement économique. Pourquoi 35% de la population active est au chômage? Pourquoi 1 500 jeunes quittent le système scolaire chaque année sans qualification? Pourquoi il y a autant de licenciements dans les entreprises sans que personne n’ouvre la bouche ?», a interrogé le porte-parole du LKP, le collectif syndical qui fut le fer de lance de la crise sociale de 2009.

«Je rappelle qu’en 2009, nous avons alerté l’Etat, les collectivités, les élus sur la situation. Nous avons dit qu’il fallait absolument un plan d’urgence pour l’insertion et la formation de la jeunesse, pour empêcher que tous ces jeunes ne soient désespérés, dans les rues. A ce jour, rien n’a vu le jour !», a affirmé Elie Domota.

«La paix sociale ne peut pas exister dans un pays gangrené par un chômage de masse. Ce n’est pas avec – désolé – les petits contrats d’avenir sans avenir que ça va régler le problème. C’est comme mettre un pansement sur une jambe gangrenée qui va à la mort», a accusé le responsable guadeloupéen.

A la question de savoir s’il rencontrerait Manuel Valls, il a répondu : «Cela fait pratiquement quatre ans que l’Etat ne nous adresse pas la parole.»

«APPORTER DES RÉPONSES AUX VIOLENCES»

Le ministre de l’Intérieur arrive mercredi en Martinique, puis sera le lendemain en Guadeloupe. Manuel Valls a prévu de se rendre dans des ZSP, son «bébé» créé il y a un an pour lutter contre la délinquance dans les zones sensibles. Fort-de-France est l’une d’elles. Le ministre doit rencontrer mercredi dès son arrivée, vers 16h30 (22h30 en métropole), les riverains et commerçants du quartier des Terres-Sainville et «échanger» avec les polices nationale et municipale qui y composent une «brigade de sécurité de proximité».

Jeudi, il s’attellera, toujours en Martinique, aux problèmes de drogue endémiques aux Antilles en raison de leur situation géograghique stratégique pour les trafiquants. Avec démonstration d’une interception en mer d’un «go-fast», convoyage de drogue à grande vitesse.

Puis, au pas de course, il visitera jeudi l’autre ZSP des Antilles en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre/Les Abymes. Depuis début 2013, 38 meurtres ont été répertoriés en Guadeloupe, un «record» en France selon les forces de l’ordre.

Vendredi soir Manuel Valls se rendra à Saint-Martin avant de repartir samedi pour la France. Selon son entourage, il s’agit de «se rendre compte d’une situation complexe» et «apporter des réponses» aux violences.

Source : liberation.fr et AFP

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