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[POLITIQUE] LE JUGE GHANÉEN ABOAGYE TANDOH : «JE LIBÈRE KATINAN LE JEUDI PROCHAIN SI…»

L‘audience concernant la demande d’extradition du ministre Katinan Koné, porte-parole du président Gbagbo, s’est ouverte jeudi 6 septembre 2012 à Osu District Court, un tribunal situé à quelques 100 mètres du Accra Stadium. Et la décision du juge a été reportée au 13 septembre.

C’est à 9 heures 30 minutes avec l’entrée du juge Agboagye Tandoh, président du tribunal de Osu, que l’audience va démarrer. Après presque une heure de débats et d’argumentations menées par l’avocat de la défense, Me Patrick Sogbodjor, et les procureures Merley Wood et Yvonne Attakorah-Obuobisa, représentant l’État ghanéen. Deux sujets étaient à l’ordre du jour : la demande de mise en liberté du ministre Katinan Koné et le dossier d’extradition en lui-même.

Le juge a livré son verdict. Sur la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense, le président du tribunal a donné un avis défavorable, parce qu’il ne trouve pas excessives les deux semaines de détention du ministre Katinan Koné, au regard des graves accusations portées contre lui.

Concernant l’extradition, suite à une reculade des représentants de l’État ghanéen, qui ont estimé ne pas être prêts à un débat de fond sur la question de la demande d’extradition, le président du tribunal a jugé nécessaire de renvoyer l’audience au jeudi 13 septembre prochain. Avec une sévère mise en garde aux procureures. «Tout en refusant la demande de mise en liberté provisoire de M. Katinan Koné, j’invite avec empressement les procureures à accélérer les choses, en fournissant à la Cour les documents requis pouvant justifier l’extradition du prévenu. Toutefois, si le jeudi 13 septembre prochain, vous n’êtes pas prêtes, ou en mesure de fournir les pièces à conviction, je libère immédiatement M. Katinan Koné», a déclaré le juge Aboagye Tandoh. Ainsi donc, les représentants de l’État ghanéen, dont on avait l’impression qu’ils avaient un dossier affaibli par de vraies insuffisances, ont une semaine pour motiver la demande d’extradition du porte-parole du président Gbagbo. Avec des preuves irréfutables.

Des images de torture des proches de Gbagbo émeuvent l’assistance. L’avocat de la Défense, tout au long de son plaidoyer, a insisté sur le statut de réfugié et la qualité de son client qui avait fui son pays pour sa sécurité. L’extrader vers son pays d’origine serait, selon Me Sogbodjor, le conduire inéluctablement vers une mort certaine et ferait du Ghana, sa terre d’asile, la complice des pires sévices qu’il pourrait subir une fois extradé vers la Côte d’Ivoire.

Avec preuves à l’appui, des images insoutenables de proches du président Gbagbo torturés, l’avocat de la Défense a tenté de faire comprendre aussi bien à la Cour qu’aux procureures représentant l’État ghanéen, les conséquences dramatiques d’une extradition de son client. Le juge qui a méthodiquement entendu les deux parties, leur a donné rendez-vous le 13 septembre prochain pour statuer sur l’extradition ou non du ministre Katinan Koné vers la Côte d’Ivoire. Le jeudi prochain sera très certainement la fin d’un épilogue juridico-politique.

Source : cameroonvoice.com

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