• Accueil
  • >
  • ACTUALITÉ
  • >
  • [INSOLITE] MYSTÉRIEUSE EXPLOSION D’UNE VITRINE AU MUSÉE DE ROCHEFORT

[INSOLITE] MYSTÉRIEUSE EXPLOSION D’UNE VITRINE AU MUSÉE DE ROCHEFORT

Une vitrine renfermant trois statuettes funéraires africaines a éclaté au musée alors qu’il était fermé au public. Trois jours après, l’explication reste inconnue.

La malédiction des « Sept Boules de cristal » se serait-elle abattue sur la cité de Colbert ? L’allusion à cet album où Tintin porte secours à des chercheurs qui ont ramené d’Amérique du Sud une momie inca est très présente dans les esprits.

Il faut dire que l’incident qui a eu lieu lundi après-midi est peu banal. Fermé au public ce jour-là, le musée municipal d’Art et d’Histoire Hèbre-de-Saint-Clément accueillait seulement les membres du personnel. Alors qu’ils s’affairaient dans un local administratif, deux violentes déflagrations ont retenti.

Le bruit provenait du troisième étage, où sont exposées les collections extra-européennes (Océanie, Afrique, Asie). Scindé en deux cubes superposés de 60 cm de côté, le caisson supérieur d’une vitrine venait d’éclater vers l’extérieur en mille morceaux. Certains ont été retrouvés plantés dans le sol, à près de 1,80 m du lieu où sont exposées trois statuettes funéraires africaines datant du milieu du XIXe siècle. L’une d’entre elles a eu un bout de tête scalpé par le verre et sera restaurée.

Le soulagement éprouvé à la pensée que le musée était fermé ce jour-là a vite fait place aux interrogations et inquiétudes, non dénuées d’humour noir.

Dirigeants défunts

Modelées dans la région de Sanwi, au sud-est de la Côte d’Ivoire, ces statuettes en terre (crue ou cuite) et en bois, représentant des portraits de dirigeants défunts, étaient traditionnellement « déposées dans un lieu commémoratif au cours de cultes funéraires », explique le site Internet Aliénor.org.

Elles furent rapportées dans l’ancienne place forte de la marine par un capitaine de vaisseau rochefortais qui en fit don à la ville avant 1911. Il n’en a pas fallu davantage pour que les évocations de phénomènes de sorcellerie ou de pratiques vaudoues se répandent dans la ville. Sans oublier les boutades, dont la plus répandue reste l’allusion aux « Sept Boules de cristal ».

Autant de digressions sur ces thèmes du fantastique et de la fantaisie qui sont facilitées par le fait que la Ville de Rochefort « n’a pas d’explication » à fournir sur ce phénomène, explique le maire, Bernard Grasset. C’est pourquoi il a décidé de fermer jusqu’au 22 octobre le musée entièrement rénové en 2006.

Pas d’équivalent connu

Adjoint au conservateur des musées de la ville, David Bodin ajoute que « le Louvre et le service de restauration des musées de France ont été sollicités mais ne connaissent pas d’exemple équivalent ».

L’inclination des services techniques va vers un défaut du verre. Une thèse appuyée sur cette certitude : constituée de cinq plaques collées, la vitrine n’était pas étanche, ce qui élimine l’hypothèse d’une implosion. Un laboratoire rochefortais étudie un échantillon de verre brisé, tandis que la Ville de Rochefort a demandé des explications au constructeur Saint-Gobain.

« Une histoire comme ça peut faire venir du monde », glisse un proche du maire, vantant la qualité de la collection d’arts océaniens, la deuxième après celle du musée du Quai Branly, à Paris.

Reste qu’à Rochefort, les esprits les plus malicieux espèrent que l’histoire calquée sur un album de Tintin ne se répète pas. Surtout si elle concerne la frégate « L’Hermione », actuellement reconstruite sur le modèle de celle qui permit en 1780 à La Fayette de traverser l’Atlantique. Les Rochefortais escomptent qu’elle ne connaisse pas le même sort que « La Licorne ». Du nom de ce vaisseau-épave que l’on retrouve dans deux albums de Tintin : « Le Secret de La Licorne » et « Le Trésor de Rackham le Rouge ».

Source: sudouest.fr

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »