Le service de transfert d’argent par mobile mûrit progressivement, créant des surprises quant à l’évolution des marchés. Ainsi du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie. Dans ce dernier pays, ce sont 44 % des adultes qui sont inscrits au service de Mobile Money. Ils sont « seulement » 38 % au Kenya. De fait, en décembre 2013, les consommateurs tanzaniens ont généré une valeur de 99,9 millions de transactions par Mobile Money pour un montant de 1,8 milliard de dollars. « Une somme colossale dans un pays où seuls 14 % des adultes utilisent les banques ! » indique l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA).
Comment ce bouleversement s’explique-t-il ?
Pour plusieurs acteurs nationaux du secteur, la pratique des transferts à partir de n’importe quel type de téléphone est l’élément moteur de cet emballement. Mieux, ils pensent que le service est parti pour générer davantage de revenus maintenant que les opérateurs ont rendu leur service « interopérable », c’est-à-dire ouvert. En effet, les restrictions confinant les transactions sur un seul réseau appartiennent désormais au passé et cette nouvelle libre circulation est un vrai atout de croissance. Selon Bank of Ouganda, devant la Tanzanie et le Kenya se trouve maintenant l’Ouganda. « En 2013, le service a généré 18,6 millions de transactions pour une valeur de 7,2 milliards de dollars », indique l’institution financière. « Actuellement derrière, alors qu’il était leader il y a peu, le Kenya ne semble pas trop s’inquiéter de la croissance dans son segment du Mobile Money », renseigne l’agence Ecofin. En effet, avec l’arrivée de trois nouveaux opérateurs de réseau mobile virtuel axé uniquement vers ce service, le secteur est appelé à exploser. De quoi comprendre que rien n’est encore joué.
Source :
http://www.lepoint.fr/afrique/economie/mobile-money-le-kenya-depasse-par-la-tanzanie-et-l-ouganda-10-07-2014-1844973_2033.php
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