Le 12 juillet 2013, le train Intercités 3657 au départ de Paris Austerlitz et à destination de Limoges déraillait en gare de Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne. Depuis, trois enquêtes ont été menées pour tenter de déterminer les causes de ce dramatique accident. Un an jour pour jour après la catastrophe, rappel chronologique.
Le premier anniversaire a été l’occasion pour les victimes d’exprimer leur colère et d’en appeler à la justice.
Un an après, des hommages ont été rendus samedi à Brétigny-sur-Orge aux sept morts et aux dizaines de blessés, des victimes «en colère» contre la SNCF dont la responsabilité est pointée du doigt.
Dans la petite gare de cette commune de l’Essonne, où le train Intercités 3657 Paris-Limoges avait déraillé, aucune trace de la catastrophe. Les travaux entrepris, pour environ 1,5 million d’euros, se sont achevés fin juin. Le quai et l’abri, totalement détruits il y a un an, sont flambant neufs. «C’était très important qu’il n’y ait plus de cicatrice physique aujourd’hui», relève le maire Nicolas Meary.
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a déposé une gerbe sur le quai, puis quelque 200 victimes et leurs familles se sont recueillies, en privé, dans un gymnase.
«Revenir sur les lieux mêmes du drame est trop difficile, explique Thierry Gomès, qui a perdu ses deux parents, fauchés sur le quai. Nous avons tous été meurtris dans notre chair. Beaucoup souffrent de traumatismes psychologiques, certains sont encore lourdement handicapés.»
Ce vendredi 12 juillet 2013, jour de départs en vacances, 385 personnes étaient à bord. Elles quittaient la gare d’Austerlitz à 16 h 53 pour une arrivée prévue à destination à 20 h 05. Mais à 17 h 11, alors qu’il aborde la gare de Brétigny, le train déraille à 137 km/h. Deux voitures se retrouvent couchées sur les rails, une troisième balaie le quai sur lequel attendent de nombreux voyageurs. «J’étais dans ce wagon. Le choc, la voiture qui entame sa course folle dans un bruit de guerre, les gens recroquevillés sur eux-mêmes, puis le silence, le nuage de poussière», raconte Jean Champagne, 56 ans.
Parmi les sept morts dans le déraillement du Paris-Limoges, figure Brandon (en photo d’illustration), un Guadeloupéen de 19 ans. Il était sur le quai lorsque le train a déraillé.
Un parcours sans histoires
Brandon serait arrivé de sa Guadeloupe natale il y a trois ans. Il aimait écouter du rap et du reggae, jouait au football au club d’Etampes et était supporter du PSG. Le Parisien a interrogé plusieurs de ses amis ou proches. « Il était plutôt timide, très gentil », dit l’un. « C’était un ami de mon frère, confie une autre. Brandon était le sportif de la bande. Il faisait même un peu de musculation ».
Pour la famille et les proches de Brandon, comme pour toutes les personnes touchées par la catastrophe, une cellule de soutien psychologique a été mise en place Un numéro de téléphone pour joindre cette cellule: 0800 120 821.
Sources : la1ere.fr
http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203626749274-bretigny-un-an-apres-la-catastrophe-ferroviaire-1024231.php
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/12/un-an-apres-la-catastrophe-hommage-aux-victimes-de-bretigny_1062742
Commentaires
commentaires