Vendredi dernier, au Brésil, Antonio Carlos Rodrigues, un homme noir, chauffeur VTC de 43 ans a été libéré après avoir été accusé d’avoir participé à un vol à main armée au consulat du Venezuela.une semaine par erreur, provoquant un scandale.
Pour l’identifier, les policiers se sont appuyés uniquement sur des photos publiées par le chauffeur sur les réseaux sociaux, comparées avec une vidéo des caméras de surveillance du consulat, sur lesquelles le suspect porte des lunettes de soleil.
Dans un rapport rendu public par le site d’information G1, la commissaire chargée de l’enquête indique une ressemblance au niveau de « la couleur de peau, la forme du nez et du visage », soulignant certains aspects comme la calvitie et « les grandes oreilles, pointues et décollées ».
« C’est une erreur grotesque. N’importe qui peut reconnaître les différences physiques entre les deux »a déploré le frère d’Antonio Carlos Rodrigues sur G1.
« Ça ne change pas et ça ne va jamais changer. La société est raciste et le sera toujours. La justice aveugle et pleine de failles», a-t-il ajouté.
La famille elle-même avait mené l’enquête et a obtenu d’autres images de caméras de sécurité montrant que le suspect apparaissant sur celles du consulat était déjà en prison, après avoir été arrêté quelques jours plus tard pour un autre vol à main armée.
Motorista de Uber preso por engano é solto após sete dias na cadeia. https://t.co/fehdJqxGQc pic.twitter.com/Ey8aFvIgqs
— Jornal Extra (@jornalextra) 21 juillet 2018
La police a fini par reconnaître son erreur, l’ordre de libération d’Antonio Carlos Rodrigues stipulant qu’il avait été emprisonné « de façon erronée ». Une enquête a été ouverte «pour établir les responsabilités».
Avec l’AFP
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