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VILLIERS-CHAMPIGNY : LES AÎNÉS AGISSENT CONTRE LES VIOLENCES

Les grands frères de Villiers-Champigny organisent un tournoi de futsal ce dimanche 13 janvier 2019 entre les cités pour apaiser les relations et éradiquer les violences entre les jeunes des cités.

La population de Bois-l‘Abbé garde encore en souvenir le cas du lycéen de 18 ans agressé il y a 18 mois près du lycée Max-Dormoy à Champigny un après-midi, du 17 septembre 2017, dans un conflit qui opposait depuis des années Hautes-Noues à Villiers-sur-Marne. Le lycéen a été très violemment agressé par une bande des Hautes-Noues selon Le Parisien. Toujours selon eux quatre jeunes ont été déférés à la suite de cette agression au tribunal de Créteil au terme d’une enquête menée par la sûreté territoriale du Val-de-Marne.

Cette agression a éveillé beaucoup de consciences. Les grands frères se sont mobilisés et ont décidé de mettre fin à cette violence. Koula Kanamakasy, un grand frère à la tête de l’association Kana Jeunesse d’Avenir, organise ce dimanche un nouveau tournoi de futsal avec des jeunes des quartiers qui se faisaient encore la guerre il y a 18 mois. « On s’est dit ça suffit, il n’y a que nous pour mettre fin à cette montée de la violence », a exprimé Koula Kanamakasy.

Avec lui, plusieurs associations se sont organisées entre elles pour instaurer le calme dans les cités. L’UTSF, Training Day et celles des Hautes-Noues à Villiers, C’Noues, Konateam, Afrik Terre 2 Kultur ou encore Mixcités, ont organisé plusieurs rendez-vous pour apaiser les relations entre les deux quartiers ennemis. La situation est devenue calme entre les deux cités depuis un moment. Les initiatives prisent par les associations du Bois-l‘Abbé et des Hautes-Noues pour apaiser les relations entre les cités sont entrain de porter leurs fruits. Depuis un an et demi, plus aucune bagarre n’a été signalé entre les deux quartiers. « On a commencé par les réunir sans leur laisser le choix et leur dire leurs quatre vérités. On leur a dit qu’on était ni la justice ni l’hôpital, mais qu’ils risquaient tous de finir en prison ou à la morgue», raconte Mamadou Diabira, président de C’Noues.

Mamadou Sy, président de l’association UTSF (Union tremplin socioculturel de France) et élu (SE) de Champigny, est convaincu que le message passe mieux quand il vient des aînés qui parlent le même langage, qui viennent de la même génération, et qui ont déjà vécu ces conflits entre quartiers.

Les jeunes sont satisfaits du travail abattu par les associations des aînés pour instaurer le calme et la sécurité dans les cités. «C’est grâce aux associations que le calme est revenu, les grands, ce sont les seuls qu’on écoute, ils ont de l’expérience et on peut se confier à eux », estime un élève de première du lycée Langevin-Wallon.

Un vent positif souffle dans la ville de Champigny. Ce phénomène de violence qui existe depuis les années 1970 est en voie de disparition depuis quelques mois grâce aux nombreuses initiatives des associations des grands frères de la ville.

KHOUDIA GAYE

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