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[SOCIÉTÉ] QUE FAIRE POUR FAVORISER L’ESSOR DES PME AFRICAINES ?

S’il ne fait plus de doute que les petites et moyennes entreprises (PME) africaines, qu’elles soient commerciales, industrielles, agricoles ou artisanales, propulseront le développement économique et social du continent, beaucoup reste encore à faire. Et pour cause, de nombreuses PME africaines souffrent de contraintes importantes qui pèsent sur leur développement.

Représentant 90% des entreprises privées du continent, 75% de l’emploi, couvrant 70% de la population rurale, mais seulement 33% du produit intérieur brut, les PME seront la clef de voûte de toutes les stratégies de croissance et de lutte contre la pauvreté en Afrique car elles représentent le meilleur moyen de transformer les économies africaines. La croissance économique en Afrique subsaharienne en 2014 devrait être légèrement supérieure à celle de 2013, d’environ 6%, selon le Fonds Monétaire International (FMI). Cette croissance, liée à plus d’un milliard de consommateurs africains qui dépense annuellement 600 milliards de dollars, ainsi qu’à une classe moyenne qui connaît la croissance la plus rapide au monde ou encore l’incroyable opportunité offerte par la connexion du continent au monde extérieur, offre aux PME africaines d’innombrables possibilités pour sa croissance.

Ainsi, selon une étude de Deloitte, la classe moyenne africaine a triplé au cours des 30 dernières années et la tendance actuelle suggère qu’elle atteindra 1,1 milliard d’individus en 2060. Et comme la production à grande échelle en est encore au stade embryonnaire sur le continent, il y a donc des vides à combler au niveau de certains marchés pas encore desservis par les grandes entreprises internationales. Ce qui représente naturellement une excellente opportunité pour les PME africaines qui bénéficient également de la pénétration croissante d’Internet dans la mesure où beaucoup d’entre elles se spécialisent de plus en plus dans le commerce électronique pour tirer parti de ce marché prometteur.

Pourtant, malgré un avenir encourageant, les PME doivent encore faire face à certaines difficultés qui handicapent leur croissance en Afrique. Ainsi, l’état des infrastructures, un accès au financement limité, les réglementations ou contrôles douaniers sont autant d’obstacles dans leur quête de croissance. En plus d’être les PME les plus imposées de la planète, -avec un taux d’imposition global de 52,9% contre une moyenne mondiale de 43,1%, les PME africaines sont confrontées au problème de manque d’infrastructures. En effet, comme le souligne Jeune Afrique sur son site : « Comment croître quand les délestages permanents vous obligent à recourir à un groupe électrogène pour vous alimenter en électricité ? ».

Par ailleurs, l’accès très limité aux financements constitue également un frein au développement des PME sur le continent. Les crédits proposés par les banques atteignent des taux exorbitants car celles-ci se méfient des PME, en raison du manque d’informations sur leurs capacités de remboursement et de la faiblesse des garanties. Pour trouver de l’argent, les entrepreneurs sont donc contraints de recourir à des mécanismes traditionnels à peine moins onéreux et moins fiables comme les fameuses tontines ou encore les usuriers. C’est pourquoi certains experts préconisent l’utilisation de ce qu’ils appellent la mésofinance, un mécanisme qui propose des outils de financement alternatifs. De même, les institutions doivent selon eux emboîter le pas à la Banque africaine de développement (BAD) en mettant au point des mécanismes comme le Fonds d’assistance au secteur privé africain (FAPA) ou l’African Guarantee Fund (AGF), qui permettent aux banques d’accorder des prêts plus risqués aux plus petites structures.

En outre, plus une PME peut tirer parti d’opportunités internationales et plus elle peut envisager une expansion mondiale, meilleures sont ses chances de croissance. En effet, accéder à de nouveaux marchés en effectuant des transactions transfrontalières constitue un moteur essentiel pour la croissance et la compétitivité des petites et moyennes entreprises en Afrique. Ainsi, selon les conclusions de l’Enquête nationale 2013 sur les petites entreprises, effectuée par la National Small Business Chamber (NSBC – Chambre nationale des petites entreprises) en Afrique du Sud, le principal besoin exprimé par les PME comprend l’élargissement de la clientèle, l’augmentation des ventes et le développement international.

Source :

http://www.afriqueexpansion.com/2015-02-17-02-24-47/19355-2015-02-20-07-47-24.html

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