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[SOCIÉTÉ] QUAND LE MAGAZINE « STYLIST » ASSIMILE LES NOIRS AU GHETTO ET ASSUME CETTE POSITION

     

Stupeur et indignation sur Twitter hier soir. Le magazine gratuit STYLIST fait dorénavant l’objet d’une polémique. Au coeur du « scandale », un article au titre provocateur « L’ère de la télé Ghetto ? » accompagné d’une photo illustrant quatre jeunes femmes noires, têtes d’affiche du film « Bande de filles » sorti en Octobre dernier. Une association dans un article très court qui suscite un questionnement dans la communauté noire (et pas que), qui exige des explications. S’agit-il d’une simple maladresse ou d’un racisme déguisé ?

Stigmatisation de la communauté noire au mot « Ghetto »

L‘article aurait pu passer inaperçu, mais son titre racoleur en a décidé autrement. En recherchant sa définition, on constate que le mot «Ghetto » utilisé dans le titre -portant au passage les stigmates d’une succession de connotations péjoratives- désigne entre autre la séparation d’une communauté vivant en marge du reste de la population. Sur le site de définition en Larousse, l’exemple choisi est révélateur: « Lieu où une communauté vit en marge du reste de la population; cette communauté elle-même exemple: les ghettos noirs de New York. »

L’article expose le cas de la start-up en vogue Afrostream qui vient lancer son « Netflix afro » comme certains aiment à le surnommer, proposant une sélection des meilleurs films noirs (entendez afro-américains, africain et caribéens). Une initiative plutôt bien accueillie dans la communauté noire de France, puisqu’elle permet ainsi un accès aux cartons et blockbusters tels que « Think Like a man » ou encore « About last night ». Ces films aux casting majoritairement noir sont étrangement boudés par les distributeurs de cinéma français. Selon l’article, Afrostream pourrait à l’avenir contribuer à un communautarisme audiovisuel sans précédent dans le paysage audiovisuel Français. En d’autre terme à une « ghettoïsation » des films ciblant la communauté noire.

Afrostream, ce communautariste ?

Pour les internautes, le titre « L’ère de la télé Ghetto ? » passe mal. Pire, il contribuerait à une exacerbation de clichés visant la communauté noire, puisque délibérément associé à la photo de quatre jeunes femmes noires. Le raccourci est simple et ce même s’il l’on s’attardait à lire l’article. D’autant plus que le cas Afrostream est brièvement présenté en quelques lignes. Et comme pour appuyer le positionnement de cet article, s’ensuit une courte interview de l’activiste Rokhaya Diallo aux questions sous-entendues telle que « La France a t-elle besoin d’une chaine black ? » à laquelle Rokhaya Diallo répond qu’elle regrette l’existence d’une plateforme de film 100% noirs « à part » sur TF1 même si « c’est déjà une avancée ».

Que ce soit à la télévision, au cinéma ou même au théâtre, le constat est toujours aussi alarmant. Le casting est blanc dans 90% des cas. Sans parler des personnages noirs remplacés par des acteurs blancs (cf: Le film Exodus). Une normalisation qui n’a été constatée que très récemment. Alors pourquoi Afrostream serait-il plus « ghetto » que Netflix ?

NegroNews

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  1. Afro=Ghetto?! (selon Stylist) | Do Shoot The Messenger! dit :

    […] NegroNews: https://negronews.fr/2015/03/13/societe-quand-le-magazine-stylist-assimile-les-noirs-au-ghetto-et-ass… […]