LE SIDA, PREMIER ENNEMI DE L’AFRIQUE

Le 21ème sommet concernant la lutte contre le sida a débuté ce lundi à Durban, Afrique du Sud. La ville accueille cette conférence pour la seconde fois, à une différence près avec la première fois qui date de 2000 où Madiba avait alors fait un discours incroyable où il demandait à ce que toutes les personnes infectés puissent avoir accès aux antiviraux : depuis 2004, le traitement par trithérapie est disponible en Afrique. Les enjeux de cette conférence concernent le financement de la recherche, beaucoup de chercheurs et d’organismes pointent du doigt les gouvernements qui souhaitent à tout prix l’éradication du sida mais combien sont-ils vraiment à donner de réels moyens financiers à la recherche d’avancer ? Peu, beaucoup trop peu surtout lorsque l’on sait que l’un des objectifs de cette conférence est la mise en place d’un plan pour éradiquer le sida d’ici 2030. L’Afrique du Sud, étant un des pays les plus touchés par l’épidémie, voit son peuple descendre dans la rue comme cette manifestation de grands-mères qui demandait au gouvernement des aides et des mesures afin de pouvoir élever les orphelins, souvent confiés aux familles.

Rappelons que le sida est une des premières causes de mortalités en Afrique, un dixième de la population vit sur le continent cependant neufs sujets infectés récemment sur dix se trouvent en Afrique. 83% de tous les décès de malades du sida sont en Afrique. Selon une étude, cette maladie aurait dix fois plus de morts que toutes les guerres. Ne serait-ce qu’au Botswana, en Namibie ou au Swaziland, 20 à 26% de la population âgée de 15 à 49 ans est porteuse du VIH ou du sida. Les adolescents sont d’ailleurs la population africaine la plus touchés, selon UNICEF c’est officiellement la première cause mortalité chez les 10-19 ans et chez les 15-19 ans le nombre de décès a doublé chez les porteurs de la maladie. En 2015, au niveau mondial, on a pu observer 29 nouvelles infections toutes les heures chez les sujets de cet âge.

Cependant, il faut rester optimiste et voir que des mesures ont été mises en place. En effet, des campagnes vantant la circoncision ont été lancées afin d’encourager la jeunesse à faire cette opération qui a un certain coup, par exemple en Afrique du Sud 1 500 rands sud-africains (90€), mais qui permet de diminuer le risque d’infection. Cependant tout comme le sexe, la circoncision reste tabou dans certains pays où l’on estime que ce n’est pas « culture ». De plus, il faut rappeler que, lors de la conférence qui a lieu actuellement, l’essai HVTN100 ainsi que ses résultats ont été présentés. Cet essai est un essai sur un potentiel vaccin contre le sida, essayé sur 252 personnes en Afrique du Sud ayant un faible risque d’infection. Les médecins vont désormais essayer ce vaccin sur une population ayant des risques bien plus élevés d’infection.

NegroNews

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