Accra – Plus de 150 ressortissants chinois ont été arrêtés au Ghana pour travail clandestin dans des mines et seront expulsés la semaine prochaine, sans être néanmoins poursuivis, a annoncé vendredi un responsable de l’immigration.
Ces 169 arrestations ont eu lieu le 1er juin dans plusieurs régions du pays, en particulier dans la région d’Ashanti (centre), une importante zone d’extraction d’or.
« Je crois que d’ici le milieu de la semaine prochaine, ils auront été rapatriés », a déclaré Michael Amoako-Atta, porte-parole des Services de l’immigration du Ghana.
Certains de ces ressortissants chinois seront présentés à des magistrats vendredi à Accra, où les autorités devraient obtenir de les garder en détention jusqu’à leur expulsion. Ils sont actuellement gardés dans des cellules d’un bâtiment de l’immigration, dans la capitale ghanéenne.
Aucune réaction du gouvernement ghanéen ni de l’ambassadeur de Chine n’a pu être obtenue vendredi après-midi.
Selon le porte-parole de la police régionale, Mohammed Yusif Tanko, l’opération a été réalisée par l’Agence de sécurité nationale, non par la police.
Le Ghana, qui compte quelque 25 millions d’habitants, est le deuxième exportateur d’or d’Afrique, derrière l’Afrique du Sud.
De très nombreux Chinois y travaillent dans des mines de petite dimension, après avoir traversé clandestinement les frontières du pays. La loi ghanéenne interdit aux étrangers d’être recrutés dans ces mines.
Les arrestations des ressortissants chinois ont eu lieu un mois après le lancement par le président John Dramani Mahama d’une opération pour mettre fin aux exploitations minières illégales.
De nombreux accidents ont eu lieu dans des mines du Ghana ces dernières années. Dix-sept travailleurs clandestins sont morts et cinq ont été grièvement blessés, le 17 avril, dans l’effondrement d’une mine d’or du centre du pays.
Ces dernières années, la Chine s’est efforcée d’être encore plus présente au Ghana, avec des résultats mitigés.
La compagnie nationale pétrolière du Ghana GNPC a tenté en 2010 de s’allier avec le géant pétrolier chinois CNOOC pour acquérir des actions de la société américaine Kosmos qui a des intérêts dans le gisement pétrolier off-shore de Jubilee au Ghana. Kosmos a rejeté l’offre qui était de 3,7 milliards d’euros mais des sociétés chinoises se sont néanmoins introduites dans le secteur énergétique ghanéen.
Le géant chinois des hydrocarbures Sinopec est actuellement chargé de réaliser un grand projet de construction d’infrastructures gazières dans ce pays d’Afrique occidentale, riche en matières premières.
Source : http://www.cameroonvoice.com/
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