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[SOCIÉTÉ] ÉTATS-UNIS : RECRUDESCENCE DU RACISME ANTI-NOIR DANS LES CAMPUS UNIVERSITAIRES

La question du racisme aux États-Unis est sur toutes les lèvres depuis des décennies et elle est revenue fréquemment dans les débats politiques récents malgré certains « progrès » politiques à l’image de l’élection de Barack Obama, premier président afro-américain des États-Unis ou encore l’actuel favori de la primaire républicaine, Ben Carson, afro-américain, lui aussi.
De nombreux étudiants afro-américains font face actuellement à un retour inquiétant (mieux vaut prévenir que guérir) du racisme anti-noir dans les campus.
Jonathan Butler, un étudiant noir de troisième cycle de l’université de Missouri, a entamé une grève de la faim pour réclamer le départ du Tim Wolfe dénonçant son inaction et sa passivité face à des actes xénophobes et racistes subis par les afro-américains.
En septembre dernier, le président du corps étudiant, Payton Head, s’était plaint d’avoir été traité de « nègre » puis en octobre, une croix gammée a été retrouvée dans les toilettes d’un foyer étudiant.
Face à la pression accrue, Tim Wolfe a fini par remettre sa démission.
« Le temps est venu de reconnaitre et de s’occuper de nos redoutables défis », a annoncé le nouveau président par intérim, Michael Middleton, afro-américain, lui aussi.
Les jours suivants, plusieurs mouvements similaires ont eu lieu dans d’autres campus, comme à Yale, prestigieuse université connue et réputée pour avoir formé des hommes d’influence, également à Ithaca ou encore au sein de l’université californienne de Claremont McKenna.
Camille Charles, professeur de sociologie à l’université de Pennsylvanie a reconnu que les noirs avaient peut être relâché le combat et l’héritage de la lutte pour les droits civiques.
« Nous avons pris les avancées de la fin des années 60 et du début des années 70 en nous disant un peu trop : mission accomplie ».
Jessica Welburn, professeur de sociologie et études afro-américaines à l’université d’Iowa, quant à elle, pense que le mouvement pour les droits civiques n’a été qu’une bataille gagnée et non la guerre achevée contre ce fléau sociétal qui est le racisme.
« Le mouvement pour les droits civiques a brisé beaucoup de barrières, mais ce n’est pas suffisant ».
« Il va falloir avoir des discussions sérieuses et désagréables et procéder à des changements », rétorque Camille Charles.
A Yale, Peter Solvey, président de l’université, a dévoilé son plan contre le racisme, qui prévoit une formation systématique des dirigeants à la lutte contre les discriminations.
« Beaucoup de Blancs, notamment la « génération Y  » (née dans les années 80 et 90) ne reçoivent pas d’information et d’éducation anti-raciste, donc ils continuent à discriminer, parfois moins violente que leurs prédécesseurs mais cela n’en fait pas moins des dégâts « , s’est ainsi exprimé, Joe Feagin, professeur à l’université de Texas A & M.

NegroNews

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