Malgré la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, dans les années 90, les vestiges de la ségrégation raciale sont toujours aussi ostensibles malgré l’émergence d’une classe moyenne noire, ces dernières années.
Ce séparatisme est visible notamment dans le sport où l’équipe de football de la nation sud-africaine surnommée les « Bafana Bafana » est composée majoritairement d’hommes noirs tandis que l’équipe nationale de rugby, le « Springboks », est composée essentiellement d’hommes blancs.
Pour endiguer cette cission, la fédération sud-africaine de rugby s’est engagée à inclure sept joueurs « non blancs » dans l’effectif des 23 joueurs sélectionnées pour la Coupe du monde de rugby, qui se tiendra en Angleterre du 18 septembre au 31 octobre prochain.
Au moins deux joueurs parmi les sept devront être de race noire, les distinguant ainsi des métis.
Le ministre des Sports sud-africain, Fikile Mbalula, encense et encourage les engagements pris par la fédération car selon lui, il s’agit d’une bonne chose « sur le plan moral » pouvant effacer peu à peu « les injustices du passé ».
Des perspectives qui font rêver Nunu, un adolescent âgé de 13 ans, pesant 85 kilos, qui rêve de devenir rugbyman professionnel.
« Je veux jouer pour les Stormers et les Springboks » a déclaré l’adolescent.
Malgré des infrastructures indécentes et délabrées dans les townships sud-africain, le rugby constitue une échappatoire face à la violence des gangs et de la drogue.
« Je passe la plupart de mon temps ici sur le terrain de sport, comme ça je n’ai pas de temps à perdre avec des histoires de criminels » a déclaré Litha, un adolescent âgé de 14 ans.
Dans cette volonté de progression, l’Afrique du Sud anticipe et prépare une homogénéité culturelle, sportive et populaire pour les années à venir.
NegroNews
* Les Stormers sont une équipe de la province du Cap
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