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SEKOU TOURÉ, LE PÈRE DE L’INDÉPENDANCE DE LA GUINÉE

Sékou Touré est né le 9 janvier 1922 à Faranah en Guinée française. Il est un membre de l’aristocratie de l’ethnie mandingue et l’arrière-petit-fils de Samory Touré (1830-1900), qui avait résisté contre la colonisation française en Afrique de l’Ouest, jusqu’à sa capture en 1898.

Avant l’indépendance, Sékou Touré travaille pour les services postaux (PTT) mais il est bloqué dans son ascension sociale et ne peut accéder aux postes de responsabilité auxquels il aspire. Il reste donc simple responsable des postes, mais s’investit dans le syndicalisme en devenant un des meneurs de la jeune génération guinéenne. En 1945 il devient le secrétaire général du syndicat des postiers. Il participe à la fondation du Parti démocratique guinéen, antenne locale du Rassemblement démocratique africain parti agissant pour la décolonisation de l’Afrique. En 1956, il a organisé l’Union générale des Travailleurs d’Afrique Noire, un centre syndical commun pour l’Afrique occidentale française. Il était un leader du RDA, en travaillant étroitement avec son futur rival, Félix Houphouët-Boigny, qui devint en 1960 le président de la Côte d’Ivoire. En 1956 il est élu député de la Guinée à l’Assemblée nationale française et maire de Conakry sous la bannière du RDA, positions qu’il a utilisé pour lancer des critiques pointues du régime colonial.

Au mois d’août 1958, De Gaulle entreprend une tournée dans les colonies afin de présenter son projet et de s’assurer de l’adhésion des leaders locaux. Le 25 août, De Gaulle arrive en Guinée, avant-dernière étape de sa tournée.  Sékou Touré, prononcera une phrase qui reste dans les annales : «Il n’y a pas de dignité sans liberté : nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage». A quoi de Gaulle avait répondu : «L’indépendance est à la disposition de la Guinée [mais] la France en tirera les conséquences ».

Le 28 septembre 1958, la Guinée vote «Non» à l’occasion du référendum sur le projet de Constitution du général Charles de Gaulle, pour l’établissement d’une Communauté franco-africaine. Elle est ainsi le seul territoire, parmi les colonies françaises d’Afrique, à prendre le chemin de l’Indépendance.

Dès son ascension au pouvoir, Sékou Touré fait face au sabotage de la France qui impose son veto à l’adhésion de la Guinée aux Nations unies, avant de la reconnaître définitivement en 1959. Face à l’hostilité de l’ancienne colonie, la Guinée se tourne vers les pays soviétiques et le Ghana de Kwame N’Krumah. En 1960, Sékou Touré crée l’Union des États d’Afrique de l’Ouest avec Modibo Keita et Kwame N’Krumah.

Le 25 mars 1984, alors que Sékou Touré est pressenti pour diriger l’Organisation de l’unité africaine, il éprouve un malaise. Transporté d’urgence à Cleveland, en Ohio, il est opéré au coeur mais meurt pendant l’intervention. Quarante jours de deuil national sont décrétés pour honorer sa mémoire.

NegroNews

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