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ROYAUME-UNI: LES IMMIGRÉS DE WINDRUSH UN SCANDALE QUI SECOUE LE PAYS

ROYAUME UNIS : LES IMMIGRÉS DE WINDRUSH UN SCANDALE QUI SECOUE LE PAYS

La génération « Windrush », une génération d’immigrés d’origine caribéenne arrivée sur le sol anglais après la Seconde Guerre mondiale pour aider le pays à se reconstruire, est menacée de nos jours par la politique anti-immigration du gouvernement de Theresa May. La polémique autour du traitement de ces immigrés dits de Windrush a conduit ce dimanche 29 avril à la démission de la ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd. Le gouvernement anglais est suspecté d’avoir voulu expulser les citoyens de la génération Windrush. Une situation qui provoque une vague de colère au Royaume-Uni.

Il y a tout juste soixante-dix ans, un bateau « l’Empire Windrush » arrive au port de Tilbury. À son bord, 492 passagers antillais, invités par Londres, à reconstruire le pays après la guerre. C’est le premier navire à accoster en Angleterre parmi les milliers d’immigrés venus des pays du Commonwealth qui ont débarqué près de Londres. Cette année-là, comme l’explique la BBC, le gouvernement autorise les citoyens du Commonwealth à rester indéfiniment et ne leur demande aucun papier officiel, la carte d’identité n’existait pas. Ceux qui ne se sont jamais donné la peine de réclamer les papiers d’identité en bonne et due forme se retrouvent de nos jours traités comme des immigrés illégaux, courant le risque d’être expulsés s’ils ne fournissaient pas de preuve pour chaque année de présence au Royaume-Uni.

Pis encore, en 2010, l’Home Office décide de détruire les cartes de débarquement, distribuées à l’arrivée sur le territoire anglais des immigrés, pour protéger leurs données. Il devient impossible aux enfants de Windrush, arrivés en voyageant sur les documents de leurs parents, de prouver qu’ils sont anglais, alors même qu’ils ont pour la plupart, travaillé et fait toute leur vie en Angleterre, selon The Guardian.

Le président de l’association d’aide aux migrants, Joint Council for Welfare of Immigrants (JCWI), Satbir Singh , estime que 57 000 personnes seraient concernées. Renford McIntyre, 64 ans est l’un deux. Dans un portrait réalisé par le New-York times, cet homme raconte qu’après avoir passé 50 ans en Angleterre, il y a quatre ans, le Home Office le déclare comme immigré illégal. Il perd alors son travail, ses allocations et devient SDF. « Depuis, je compte sur l’alcool pour atténuer la douleur », confie-t-il au journal.

Le scandale dit de Windrush a symboliquement pris son nom. La ministre britannique de l’Intérieur, Amber Rudd, a dû quitter ses fonctions ce dimanche 29 avril à cause de plusieurs scandales consécutifs entourant le traitement des immigrés par ses services, et notamment au scandale qui a suscité un tollé dans le pays : « le traitement des immigrés d’origine caribéenne arrivés au Royaume-Uni après la seconde guerre mondiale ». Sa démission met en lumière une crise politique de grande ampleur au Royaume-Uni.

Face au tollé soulevé par les menaces d’expulsion, Theresa May a été contrainte de s’excuser auprès des dirigeants de ces pays lors d’un sommet du Commonwealth à Londres qui s’est tenu du 16 au 18 avril dernier. Malgré les excuses de Theresa May, et des promesses de compensations financières, le scandale a pris un nouveau tournant ces derniers jours. Selon le Guardian – documents à l’appui – la ministre de l’Intérieur, Amber Rudd, a bien mené une politique chiffrée d’expulsion des immigrés clandestins, contrairement à ce qu’elle affirmait. Et savait depuis plusieurs mois que la génération Windrush allait souffrir de cette politique d’immigration dite de « l’environnement hostile », consistant à compliquer le séjour des immigrants illégaux en Angleterre.

Le scandale a suscité l’inquiétude sur la capacité de Londres à gérer les cas de millions de citoyens de l’Union européenne qui vivent actuellement au Royaume-Uni et souhaitent y rester après le Brexit l’an prochain.

DUNAMIS ADJIGO

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