Le président béninois, Patrice Talon, souhaite le rapatriement des réserves de change du franc CFA qui se trouvent en France. Interrogé à ce sujet, le professeur Mamadou Koulibaly, économiste, ancien président de l’assemblée nationale et candidat probable de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) à l’élection présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire, a donné des réponses :
«Le président Talon ne parle pas des réserves du seul Benin, mais de l’ensemble des pays de l’UEMOA. Il fait bien de préciser qu’il s’agit d’une décision des autorités françaises à laquelle adhèrent les chefs d’État africains membres du franc CFA. Les autorités monétaires françaises ont besoin d’économiser sur ces versements d’intérêt, et ce sont elles qui prennent l’initiative de déplacer ces réserves vers d’autres horizons. Et c’est tant mieux, même si la destination finale reste encore confuse Il est quand même curieux de constater que le président Talon fait préciser que l’initiative vient des autorités françaises. »
«Des réformettes confuses que la France impose, tout en martelant qu’elle reste ouverte à toutes les propositions dont l’initiative, selon elle, appartiendrait exclusivement aux pays africains, dont les chefs d’État ne cessent de nous répéter que tout va bien dans le meilleur de leur monde du franc CFA. Ce n’est pas parce que les gouvernements africains le souhaitent que les réserves de change quittent le trésor français, mais parce que Paris n’a pas envie d’avoir à assumer la responsabilité de ce qui pourrait arriver en cas de krach financier.»
Il invite donc les dirigeants africains à prendre conscience : «Le mur du franc CFA risque de s’abattre sur nous avant que nous ne l’abattions dans des conditions qui nous auraient arrangés. Tout dépend de l’agenda des Français, car à cause de l’inertie de nos chefs d’Etat, tout est dans leurs mains.
Source: LIDER
Prince Khalil
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