Le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a annoncé mercredi 16 janvier, qu’au moins 890 personnes ont été tuées entre le 16 et le 18 décembre dans quatre villages du territoire de Yumbi, dans l’ouest de la République démocratique du Congo (RDC) selon l’AFP.
Michelle Bachelet, haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a affirmée dans un communiqué qu’il est crucial que toute cette violence fasse l’objet d’une enquête approfondie et rapide et que ses auteurs soient traduits en justice.
« Cela est impératif afin que justice soit rendue aux victimes de ces terribles attaques, mais aussi pour éviter de nouveaux épisodes de troubles intercommunautaires et pour faire face à la colère et au sentiment d’injustice qui pourrait conduire à des cycles répétés de violence entre les communautés. », a-t-elle rajouté.
L’ONU a ouvert une enquête sur ces violences, tout comme les autorités judiciaires de la RDC.
Par ailleurs, Michelle Bachelet a proposé l’appui de son bureau dans la conduite des enquêtes nationales, ainsi que dans les efforts visant à prévenir la répétition de telles violences.
Près de 16 000 personnes ont pu trouver refuge au Congo-Brazzaville en traversant le fleuve Congo et la majorité de la population des villages touchés aurait été déplacée selon l’ONU.
Le vendredi 4 janvier, le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait expliqué que les violences en RDC n’étaient pas liées aux élections, mais à « une vieille rivalité » entre les communautés Banunu et Batendé. D’après des témoignages, les violences auraient éclaté quand des membres de l’ethnie des Banunu ont voulu enterrer un de leurs chefs coutumiers sur les terres des Batendé.
Marie Yvonne Akre
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