Malgré l’opposition des États-Unis et de plusieurs ONG, la République démocratique du Congo (RDC) a été élue lundi 16 octobre au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, avec 151 voix sur 193 votes, le nombre d’États membres de l’Assemblée générale de l’ONU. La majorité requise était de 97 voix.
L’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a vivement dénoncé cette élection dans un communiqué, la qualifiant d’« insulte pour les nombreuses victimes des abus commis par le gouvernement congolais à travers le pays ».
Au total, l’Assemblée générale de l’ONU a pourvu 15 sièges de ce Conseil fort de 47 membres et basé à Genève. Ces sièges, pour trois ans à partir de janvier 2018, étaient à pourvoir à raison de 4 pour l’Afrique, 4 pour l’Asie-Pacifique, 2 pour l’Europe orientale, 3 pour l’Amérique latine, et 2 pour d’autres États.
Le Congo-Kinshasa ainsi intègre cette organisation pour les trois prochaines années à dater du mois de janvier 2018.
En réaction, le gouvernement congolais se félicite de cette nouvelle. Ceux qui s’opposaient à cette candidature « ont échoué ! Le monde entier –et pas seulement l’Afrique, puisque 151 voix, c’est au-delà du continent africain – vient de nous apporter un soutien significatif », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
En juillet, les États-Unis avaient vivement critiqué les pays africains ayant soutenu la candidature de la République démocratique du Congo au Conseil des droits de l’homme, affirmant que cela enflammerait encore le conflit dans ce pays.
De 2018 à 2020, la RDC siégera donc à ce Conseil qui a récemment ouvert, par suite des violences au Kasai, deux enquêtes sur la RDC Conseil où des atrocités ont été commises par les forces armées du pays et des milices dans la région du Kasaï
Nikki Haley, ambassadrice des États-Unis à l’ONU et qui doit se rendre prochainement à Kinshasa, avait jugé que le soutien à la candidature de la RDC était “un manquement inexcusable” à la promotion des droits de l’homme par les pays africains.
L’élection l’année dernière de l’Arabie saoudite et de la Chine au Conseil, en dépit de preuves de violations des droits de l’homme, avait également suscité des critiques.
NegroNews
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