Un nouveau rapport du consultant en matière de risques politiques et de sécurité A2 Global Risk propose des conseils aux entreprises et les risques auxquels elles risquent d’être confrontées après la démission de Kabila
Les élections présidentielles de décembre en République démocratique du Congo devraient apporter de nouveaux espoirs, après que le président actuel Joseph Kabila, en août, eut finalement accepté de se retirer. Mais avec les principaux candidats de l’opposition à la barre et un loyaliste de Kabila aligné comme successeur, cela ne fera-t-il qu’améliorer la situation? Un nouveau rapport du consultant en matière de risques politiques et de sécurité A2 Global Risk offre des conseils aux entreprises et les risques auxquels elles sont susceptibles d’être confrontées après la démission de Kabila.
Télécharger le rapport: http://www.bit.ly/2R2kqs7
Bien que la République démocratique du Congo (DCR) soit riche en ressources naturelles, notamment en or, en cuivre et en cobalt, une faible partie de cette richesse parvient à ses citoyens ordinaires; 63% de la population survit avec moins de 1,9 USD par jour. Au lieu de cela, des enquêtes récentes ont suggéré que d’énormes sommes auraient pu se retrouver dans les coffres du président Joseph Kabila, de sa famille et de ses amis.
L’analyse des archives publiques suggère que les fonds publics se sont retrouvés dans un réseau complexe d’entités contrôlées par Kabila, sa famille et ses alliés. Une évaluation des intérêts détenus par le cercle de Kabila dans des pays tels que la Namibie l’indique également.
Une élection présidentielle devrait être l’occasion d’un nouveau départ après 17 ans de présidence de Kabila. Cependant, Olivier Milland, analyste principal chez A2 Global Risk et analyste en Afrique subsaharienne, auteur du rapport Risques commerciaux et République démocratique du Congo: que se passe-t-il lorsque Kabila se retire?, Est moins optimiste.
«Les signes sont qu’il y aura peu de changement réel. Le leader changera, mais les affaires continueront probablement comme avant.
Les indicateurs suggèrent que le risque d’investissement restera élevé au lendemain des élections, estime A2 Global. Ceux-ci inclus:
– Il est peu probable que les élections de décembre soient libres et équitables, ce qui risque de provoquer des troubles civils et des violences
– Kabila a pris des mesures pour s’assurer qu’un fidèle partisan lui succède, réduisant le risque de poursuites éventuelles après sa démission
– Pendant ce temps, le cercle immédiat de parents et d’amis de Kabila domine une communauté économique opaque susceptible de garder le contrôle d’une grande partie des richesses de la RDC à moyen terme.
«Compte tenu du nombre de groupes d’intérêts qui ont l’intention de maintenir le statu quo, les entreprises étrangères considèrent qu’il est difficile d’entrer sur le marché.
«D’une part, ils pourraient faire face à une concurrence déloyale de la part de sociétés ayant des relations avec Kabila; d’autre part, ils doivent veiller à ce que les transactions ne violent pas la multitude des réglementations nationales et extra-territoriales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux ».
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