Le pouvoir ! Pourquoi ne serait-ce qu’une affaire d’hommes ? On peut en effet se poser la question, car dans la grande majorité des pays africains les dirigeants sont des hommes excepté au Malawi et au Liberia. Il n’en demeure pas moins qu’une grande partie du continent reste noyée dans le sous-développement. Et si les femmes prenaient le pouvoir ? Après tout, qu’elles soient femmes de présidents, femmes d’affaires, activistes politiques, féministes, académiciennes ou encore anciennes ministres, elles ont développé le sens de la gouvernance et influencent d’une façon ou d’une autre le fonctionnement de l’État au plus haut niveau.
L’évolution des mentalités est en marche en Afrique. Il y a un mois encore, nous évoquions le cas de Nana Konadu Agyeman-Rawlings, ancienne première dame du Ghana et la première femme de ce pays à prétendre au fauteuil présidentiel. Celle-ci se bat encore aujourd’hui pour l’éducation et nourrit l’espoir de voir évoluer la condition des femmes dans le pays. Il faut croire que les femmes de présidents (ou anciens présidents) ont à cœur de poursuivre l’œuvre de leurs conjoints. Car de son coté, Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine et ex-épouse du président sud-africain Jacob Zuma, est pressentie par son parti, l’ANC, pour être candidate à la succession de ce dernier, après les récents scandales qui l’obligent à démissionner.
Dans le même registre Édith Kahbang Walla, une femme de poigne reconnue au niveau international « rêve d’un Cameroun qui mène la voie ». À 51 ans, la femme d’affaires, chef du parti d’opposition Cameroon People’s Party, n’abandonne pas son ambition de se positionner à la tête de l’État, malgré sa défaite à la présidentielle de 2011. L’experte en leadership et Stratégie, déclare lors d’un entretien pour Jeune Afrique, que « le Cameroun doit se débarrasser de Paul Biya », c’est la raison pour laquelle elle continue de se préparer pour l’échéance 2018.
Le temps est véritablement à la révolution en Afrique. Dans un continent où la culture ne relègue généralement la femme qu’aux rangs d’épouse et de mère, il est fort admirable de constater le développement de leur contribution dans la vie des États, l’évolution de leurs ambitions, leur combativité et leur courage dans des pays où tous les coups sont permis pour rester au pouvoir, même quand l’adversaire s’avère être une femme.
NegroNews
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