PIERRE NKURUNZIZA NE SERA PAS CANDIDAT EN 2020
Beaucoup ont cru que le président burundais avait fait modifier la Constitution burundaise en particulier le mandat présidentiel pour pouvoir rester au pouvoir jusqu’en 2034. Hélas, les intentions de l’homme fort du Burundi n’étaient pas du tout là. Pierre Nkurunziza, a déclaré jeudi 7 juin qu’il ne chercherait pas à se présenter à l’élection présidentielle de 2020 après la fin de son mandat actuel.
À Bugendrana dans la province de Gitega, où la nouvelle constitution du pays a été promulguée, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a promis de ne pas briguer un nouveau mandat en 2020, rapporte Cyriaque Muhawenayo de la BBC. Le projet de réformes constitutionnelles adopté le mois dernier à une écrasante majorité lors d’un référendum a fait croire à la communauté internationale et à la classe politique burundaise que le président se préparait à une pérennisation du pouvoir. Ces modifications prennent en compte le passage des mandats présidentiels de cinq à sept ans. Devant plusieurs milliers de personnes, les autorités du pays et le corps diplomatique, au pouvoir depuis 2005 a déclaré : « Notre mandat s’achève en 2020 ».
D’après une enquête, la Cour pénale internationale (CPI), les violences qui ont accompagné la crise engendrée par le troisième mandat de Pierre Nkurunziza ont fait au moins 1 200 morts et plus de 400 000 réfugiés entre avril 2015 et mai 2017. Lors de sa réélection en juillet 2015, l’ancien chef rebelle hutu, avait promis que ce serait son dernier mandat. « En tant que guide du CNDD-FDD (parti au pouvoir), je voudrais annoncer que je ne reviendrai pas sur ma parole », a-t-il affirmé, jeudi.
Pour le porte-parole de la principale coalition d’opposition, Pancrace Cimpaye de la Cnared : « La parole de Pierre Nkurunziza, un homme qui vient d’enterrer l’accord d’Arusha et la Constitution de 2005, ne vaut rien ! La promesse de partir en 2020 est une vaste blague pour endormir l’opinion » a-t-il déclaré par téléphone à l’AFP.
Beaucoup sont sceptiques, ils hésitent à croire à cette promesse qui n’a aucune contrainte Nkurunziza se conformera t-il à sa promesse ? En décembre 2016, il avait cependant annoncé qu’il pourrait se représenter pour un nouveau mandat « si le peuple le demandait ». Un diplomate en poste au Burundi a estimé que l’annonce de jeudi est « un joli coup politique ». Le diplomate qui a voulu gardé l’anonymat a ajouté : « Reste à savoir à quel point il est sincère, car c’est lui qui a lancé toute cette histoire de révision de la Constitution en expliquant qu’il était prêt à se représenter si la population le lui demandait. »
DUNAMIS ADJIGO
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