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[PEOPLE] 50 CENT, L’ARTISTE QUI CHERCHE À DEVENIR UNE MARQUE

A l’occasion de la présentation de son nouveau casque audio, Street by 50, 50 Cent était hier à Paris.

Rencontre avec un rappeur devenu businessman aux collaborations multiples et au réalisme venu du ghetto.

Assis dans un des bureaux du Virgin Megastore des Champs-Elysées avant de participer à une séance de dédicaces sous haute sécurité, 50 Cent vêtu en noir parle comme un PDG en plein jet lag. La voix douce et posée, il présente son nouveau casque et explique sa vision du show-business : l’artiste est une marque en développement qui doit s’associer avec des marques établies (voiture, alimentation…) afin de devenir une marque à part entière.

* D’où vient cette idée de faire les casques pour faire comme Dr Dre et sa marque Beats ?

Il est vrai que Dr Dre s’est mis le premier dans le business et qu’il a une certaine avance sur tout le monde. De mon côté, cette initiative a deux causes. D’abord, quand tu passes la moitié de ton temps en studio, tu veux avoir du matériel sûr et sophistiqué. En même temps, il faut prendre en compte les conditions d’écoute spécifique du hip hop qui sont celles de la rue, un environnement que je connais bien. Et de l’autre côté, le business est une extension de ma personne. Après avoir fait de nombreux partenariats, j’ai choisi d’acquérir la société KonoAudio et de la modeler à mon image. C’est devenu SMS Audio.

* Qu’est-ce qui distingue le casque Street by 50 des autres vendus sur le marché ?

Plusieurs facteurs: les enceintes d’un diamètre de 40 mm de hauteur, ce qui est vraiment élevé, ce casque est véritablement sans fil grâce au bluetooth (il peut y avoir jusqu’à 15 mètres de distance de distance avec le téléphone contenant la musique), on peut aussi régler le son et le passage des morceaux directement sur le casque et enfin, les coussins des écouteurs gardent en mémoire la position de vos oreilles. Si tu y ajoutes son look et le fait que celui-ci soit customisable, il se démarque totalement.

* Pourquoi êtes-vous à ce point impliqué dans le monde des affaires ?

Aujourd’hui, le marché de la musique s’est inversé. Pour un artiste, il ne s’agit plus de se distinguer de la masse, de trouver son propre style comme lorsqu’à mes débuts, je suis tombé amoureux du hip hop. Il lui faut au contraire incarner la dernière mode tout en se diversifiant dans d’autres secteurs. Aujourd’hui, un artiste qui ne compterait que sur sa musique pour réussir me fait penser à un peintre devant un tableau attendant dans son atelier que le succès tombe du ciel. Et puis, il ne faut pas oublier qu’aux Etats-Unis 70% des ventes de disque sont désormais digitales, il y a donc intérêt à trouver de l’argent ailleurs. Moi, j’ai commencé très tôt en achetant des parts de Vitamin Water que j’ai revendues à Coca-Cola, en faisant des deals avec Reebok, Ecko, Videogrames…

* Vous n’avez pas peur de devenir une marque, un produit et non plus un artiste ?

Mais c’est le but ! Et ce n’est pas fini, à l’avenir je pourrais par exemple me lancer dans le secteur du fitness et de la santé… Il faut savoir s’adapter. C’est comme dans le ghetto, les personnes qui arrivent à en sortir sont celles qui arrivent le mieux à s’exprimer. Savoir bien parler permet de prendre la parole et donc de prendre position. A partir de ce moment, on peut te faire confiance car tu as pris le risque d’avoir tort. Donner son propre avis permet de se distinguer de la meute. Et il est plus apte à entrer dans des business légitimes. Malheureusement, la société prend souvient plus en compte les diplômes que l’intelligence des gens. Car dans le ghetto, il y a plein de gens aptes à bosser, qui ont de très bons instincts car ils ont appris à observer leur prochain.

Source : gqmagazine.fr

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