NIGERIA: UN METRO POUR FAIRE FACE AUX EMBOUTEILLAGES

Lagos compte en son sein, 20 millions d’âmes, c’est tout simplement la plus grande ville d’Afrique. Les quartiers d’affaires sont deux vastes îles, Victoria et Ikoyi, celles-ci concentrent évidemment le gros des activités économiques importantes. Elles sont reliées au Mainland (terre ferme), sur lequel se trouvent les quartiers d’habitations, par tout juste trois ponts.

Naturellement la densité et le nombre conséquent de la population créent des flux de déplacements importants au sein de la ville, occasionnant par là même, une situation insoutenable durant « les heures de pointes », des embouteillages monstres.

Pour palier à cette situation pour le moins désagréable, il y a quelques années, deux ans pour se faire précis, une ligne de bus rapides a été créée. Une voie réservée et longue de 22 km y a été exclusivement dédiée. Malheureusement, comme le fait remarquer le conseiller du Gouverneur de Lagos, Abiodun Dina, « Prendre le bus est vécu comme quelque chose d’humiliant. Alors les gens continuent à vouloir circuler en voiture individuelle ». La ligne de bus rapides s’avère donc insuffisante.

Aussi, les autorités nigerianes ont confié à une société chinoise, la réalisation d’une ligne de Métro de 12,5 km, censée rentrée en activité en 2017. Ce métro est la première phase de la réalisation d’un système complet de transports collectifs en développement.

La ligne « bleue » comme elle est appelée devrait avoir une capacité d’acheminement de 400.000 passagers par jour, pour cela on attend des rames longues de 200 mètres et comptant jusqu’à 8 wagons. Elle reliera l’ile d’Ikoyi au Mainland. Ces informations ont été révélées par Lagos Metropolitan Area Transport Authority, l’agence de développement des transports publics de la ville, par la voix de son porte parole, Kolawole Ojelabi.

Les autorités nigerianes espèrent avoir une fréquence de passage qui sera d’un train toutes les trois minutes aux heures de pointe. Bien évidemment, tout cela a un coût. En l’occurrence, Lagos a investi 1,9 milliard d’euros dans la seule construction de la voie. Pour le reste, la ville adoptera sans aucun doute un modèle de type partenariat public privé, il reviendra donc à une entité privée d’équiper la ligne en matériel et de l’exploiter.

Si le projet est louable, Desmond Majekodunmi, un écologiste dont la réputation n’est plus à faire, s’impatiente tout de même. « Ce projet est une bonne chose, mais il faudrait aller beaucoup plus vite », affirme t-il. En attendant la mise sur rail de la ligne, il faut tout de même noter une véritable volonté du Nigeria de se moderniser.

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