MUGABE NOMME SA FILLE AU COMITÉ DE CENSURE MÉDIATIQUE

Mercredi 24 mai 2017 la fille aînée du président Robert Mugabe a été nommée au sein d’un comité de censure médiatique, comme relayé par les médias locaux. Diplômée en finance et comptabilité des universités de Hong Kong et Singapour, Bona Chikore, 27 ans, est la fille aînée de l’union entre Robert et Grace Mugabe. Ses deux jeunes frères sont encore étudiants.

Ce comité de censure devra « jouer un rôle dans le contrôle et la régulation des médias ainsi que de l’industrie cinématographique », rapporte le quotidien The Herald. Bona, sera accompagnée de la porte-parole de la police, Charity Charamba, l’ancien ministre de la Culture Aeneas Chigwedere et l’adjoint au porte-parole du président Regis Chikowore.

En 2004, ce comité de censure avait interdit une pièce de théâtre intitulée “Superpatriote et les idiots” qui dépeignait un dictateur autocrate maintenu au pouvoir par ses proches et des forces de sécurité violentes sa nomination est vue par plusieurs observateurs comme un moyen de museler un peu plus les critiques sur la famille Mugabe. Une famille dont les membres occupent d’imminents postes de responsabilités.

Son épouse, Grace Mugabe, patronne de la ligue des femmes de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, fait partie des favorites pour la succession du président âgé de 93 ans. Ses neveux Patrick Zhuwao et Walter Chidhakwa sont respectivement ministres de la Jeunesse et des Mines. Le mari de Bona Chikore, un pilote de formation est déjà chef des opérations de la compagnie aérienne nationale Air Zimbabwe.

Un népotisme, qui peut s’apparenter à celui de la famille Trump aux États-Unis, mais parait toutefois ciblé lorsque Robert Mugabe cible le 4e pouvoir : la communication, à l’heure où la santé du président est au cœur de toutes les rumeurs. Il s’agit donc, d’une nomination qui fait d’ores et déjà grincer des dents. Surtout lorsqu’on sait qu’en termes de liberté de presse, en 2016, le zimbabwe pointait au 124e rang mondial dans le classement de 181 pays publié par Reporters sans frontières (RSF).
NegroNews

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