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MALI : L’ANCIEN MINISTRE DES FINANCES NOMMÉ PREMIER MINISTRE

L’ancien ministre des Finances du Mali, Boubou Cissé, 41 ans, a été chargé de former un « gouvernement large » pour mettre fin aux effusions de sang dans le pays, a annoncé lundi la présidence dans un communiqué.

« Candidat d’apaisement »

Le président malien Ibrahim Boubacar Keita a nommé un nouveau Premier ministre, quelques jours après la démission du gouvernement suite à une flambée de violence dans ce pays d’Afrique de l’Ouest agité. Boudou Cissé n’appartient à aucun parti politique et a été ministre des finances du pays pendant trois ans sous le gouvernement précédent.

L’ancien Premier ministre du Mali, Soumeylou Boubeye Maiga, et son gouvernement ont démissionné jeudi 18 avril, quelques semaines après le massacre de près de 160 éleveurs de la communauté Fulani par un groupe d’autodéfense ethnique dans la ville d’Ogossagou qui a choqué le pays.

Bien que la démission ne soit pas motivée, elle a suscité de vives critiques, affirmant que Maiga n’avait pas réussi à faire face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays. Nicolas Haque, de la chaîne Al Jazeera, en provenance de la capitale Bamako, a déclaré que Cissé, d’origine Fulani, était un « candidat d’apaisement ».

Sa nomination a eu lieu après des consultations avec divers acteurs de la société civile, des dirigeants de l’opposition et des membres du parti au pouvoir. « Il est essentiellement l’homme qui est censé ressusciter le gouvernement du Mali », a-t-il ajouté.

Le spectre des violences

Le Mali et le Burkina Faso, pays voisin, sont frappés par une montée des hostilités alimentée par des groupes armés islamistes qui cherchent à étendre leur influence sur le Sahel, une région aride située entre le désert du Sahara septentrional et ses savanes méridionales.

Les combattants ont bâti sur des rivalités de longue date entre les communautés qui se sont ralliées aux éleveurs peuls et ont renforcé leurs rangs, provoquant une vague d’affrontements interethniques qui a abouti à l’assassinat de 157 villageois peuls en mars.

Les autorités ont arrêté cinq personnes soupçonnées d’avoir participé au massacre d’Ogossagou. Mais ils n’ont pas encore réussi à désarmer les groupes armés qui, de l’avis de beaucoup, l’ont organisé, malgré les promesses de Maiga et de Keita de le faire.

Le Mali est dans la tourmente depuis qu’une rébellion de l’ethnie touaregs et de combattants alliés a conquis la moitié du pays en 2012, poussant les Français à intervenir pour les repousser l’année suivante.

Les dernières violences ont eu lieu dimanche, lorsque des hommes armés non identifiés ont attaqué une base militaire à l’aube, tuant 11 soldats et incendiant le camp.

NN

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