Depuis environ deux semaines, le Madagascar est secoué par une crise alimentée par la nouvelle loi électorale. Chaque jour, les partisans de l’opposition occupent la place du 13 mai, au cœur de la capitale, Antananarivo pour dénoncer l’adoption de ces lois d’une part et exiger la démission du président de la république d’autre part.
Le 21 avril, une manifestation interdite par le pouvoir en place a donné suite à un violent affrontement entre la population et les forces de l’ordre et au moins deux personnes ont perdu la vie.
Suite à cela sous l’égide de l’Union Africaine, l’opposition et le pouvoir en place se sont rencontrés, mais la discussion n’a pas été fructueuse.
C’est suite à tout ceci que l’armé malgache a décidé de réagir.
Nous, responsables des forces de l’ordre, interpellons haut et fort les chefs de partis politiques concernés par la crise actuelle pour qu’ils prennent leur entière responsabilité le plus tôt possible pour trouver une solution….Nous lançons un appel à tous les citoyens sans exception à ne plus se laisser manipuler par les politiques … ça suffit le versement de sang, les pertes de vies humaines. Ne faites pas de l’égoïsme et de la cupidité des raisons pour sacrifier nos compatriotes.
A déclaré le ministre de la Défense, le général Béni Xavier Rasolofonirina.
Cette déclaration n’a pas laissé indifférent les politiciens. L’opposition quant à elle a jugé la réaction de l’armée inacceptable.
Si jamais les forces armées ont l’intention de prendre le pouvoir, sachez que ce n’est pas leur rôle et c’est une autre forme de coup d’état.
A déclaré un député de l’opposition du nom de Hanitra Razafimanantsoa.
Le rôle de l’armée, c’est de sécuriser les biens et les personnes. Ils n’ont aucune leçon à donner aux politiciens. Nous ce que nous voulons, ce sont des élections anticipées et que le président en exercice pose sa démission en bonne et due forme et le problème est réglé…À partir du moment où il y a mort d’homme à Madagascar, zéro dialogue.
A fait savoir le député de l’opposition Awel Mamod’Ali .
Rivo Rakotovao, président du HVM, le parti au pouvoir et du Sénat parti au pouvoir à quant à lui déclaré ceci :
S’ils pensent qu’il y a un déficit de prise de responsabilités de la part des partis politiques alors ils ont raison de le dire. Les militaires, ce sont vraiment cantonnés en disant … c’est un problème politique, il faut le résoudre politiquement, mais il y a des limites à ne pas dépasser ..qu’ils ont bien spécifié hier. Tout le monde trouve cela normal qu’il y ait des opposants et nous en tant que HVM (parti présidentiel), nous sommes toujours ouverts aux discussions.
Les députés de l’opposition ont envoyé une requête en date du 25 mai à la cour constitutionnelle pour la destitution du président de la république. La cour constitutionnelle quant’ à elle a reconnu hier, jeudi 3 mai que certains articles de la nouvelle loi sont contraire à la constitution.
Dah Minwicodji
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