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L’IVOIRIEN TUÉ À TUNIS A ÉTÉ INHUMÉ DANS SA VILLE NATALE

Falikou Coulibaly, président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie (AIT), décédé des suites de ses blessures après une agression au couteau en début de semaine, reposera dans sa terre natale, à Oumé, où son inhumation est prévue ce vendredi. Selon le ministère de l’Intérieur, l’agression était motivée par un vol de téléphone.

Accidentelle ou préméditée, la mort de cet Ivoirien a suscité des mobilisations en vue de dénoncer les crimes racistes. Lundi, déjà, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus devant l’hôpital Mongi Slim, où Falikou Coulibaly s’est éteint, avant de marcher jusqu’à l’ambassade de Côte d’Ivoire. Ils se sont à nouveau rassemblés le lendemain, a l’avenue Bourguiba, au centre de la capitale, pour dénoncer les violences dont sont victimes les subsahariens et l’absence de réaction des autorités tunisiennes.

La mobilisation s’est prolongée mercredi soir, au domicile du défunt alors que son cercueil atterrissait en Côte d’Ivoire.

S’exprimant sur les conditions de la mort de Falikou, le vice-président de l’Association des Ivoiriens actifs de Tunisie (ASSIVAT) a émis des doutes sur la thèse policière d’un braquage qui a mal tourné. Il pointe du doigt les motivations xénophobes du meurtre. « Quand on voit qu’il a reçu plusieurs coups de poignards et qu’ils ont laissé son téléphone, on se dit que c’est un crime raciste », a-t-il affirmé avant d’ajouter : « La mort de Falikou peut faire changer beaucoup de choses, il n’est pas mort en vain. Falikou est un leader, son combat, c’était de réclamer justice et demander la fin du système des pénalités ».

Falikou Coulibaly avait, en effet, dénoncé, dans l’émission Observateurs de France 24, le caractère raciste d’attaques visant des Ivoiriens de la capitale tunisienne. À propos des récentes agressions commises dans son quartier, il déclarait : « La police nous a dits au téléphone qu’il s’agissait d’un problème lié au banditisme et à la délinquance. Sauf que seuls des Ivoiriens ont été ciblés : il y a donc un aspect purement discriminatoire. Ces jeunes profitent de la vulnérabilité de ces personnes, car ils savent qu’ils ne seront probablement pas punis ». À cette époque, il était loin de penser que quatre mois plus tard, il succomberait, lui-même, sous les coups d’une attaque de la même nature.

Stéphane Baï

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