[INSOLITE] BATTUE, LA PETITE FILLE FUGUE

Au Havre, la fugue d’une petite fille battue : sa mère condamnée en correctionnelle

La fillette havraise de 9 ans dit aux policiers qui l’ont recueillie avoir « bien réfléchi » avant de fuguer. « Le matin, j’ai préparé mes affaires. J’ai ouvert mes volets et je suis passée par la fenêtre. J’ai pris le tram. » À la barre, Ebengi, sa mère âgée de 40 ans, née au Congo, domiciliée au Havre, doit répondre de violences aggravées.

Elle aussi se plaint du comportement de son enfant. La veille de la fugue, la maman apprend que la petite a perdu son haut de pyjama au cours d’un séjour au Mont-Saint-Michel avec son école. « Souvent quand je fais des bêtises, elle ne me dispute pas », distingue la petite fille. « Elle me tape. »

Le beau-père frappe moins que la maman

Ce 5 juillet dernier, la mère se saisit d’une cuillère en bois. Aux juges, elle promet que c’était la première fois qu’elle cognait aidée d’un accessoire. Elle serait davantage habituée aux fessées, « et pas tout le temps », avance la prévenue au casier judiciaire vierge.

Le beau-père « frappe aussi, mais pas beaucoup. Il fait moins mal que maman », déclare la petite aux policiers.

Vers 9 heures, le 6 juillet, elle est vue par une passante tandis qu’elle fait la manche devant un grand magasin, à l’arrière de l’Espace-Coty, au cœur de la ville. Le témoin protecteur s’adresse à elle, l’accompagne jusqu’à une boulangerie et alerte la police municipale.

Un hématome s’étale sur six centimètres

L’enfant décline son identité, son âge, son adresse quartier de Caucriauville. Elle raconte aussi le pourquoi de sa fugue. Conduite à l’hôpital Jacques-Monod, elle est examinée. Plusieurs hématomes, anciens et récents, sont relevés sur le corps. L’un s’étale sur six centimètres.

« Comment madame peut-elle prétendre ne pas avoir frappé fort ? », lance Maître Magali Talbot représentant la mineure via l’association d’aide aux victimes Avre 76 (Aide aux victimes par la réparation et l’entraide).

« Elle fait des bêtises souvent »

« Elle a mal fait », se plaint la mère. « Elle fait des bêtises souvent », ajoute-t-elle. Sa fille aurait « aussi perdu le bas de son pyjama ». Lors de l’épisode de violence reproché, le beau-père était présent. S’il a choisi de fermer les yeux, il a entendu les cris.

Se défendant sans s’être entourée d’un avocat, la Havraise promet de « ne plus frapper. C’est fini ». Six mois de prison assortie de sursis sont requis par le parquet. Les juges préfèrent un unique mois de sursis. L’euro symbolique réclamé est accordé. La petite est rentrée au domicile familial entre-temps.

Source : http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1646030/actualites+faits-divers/battue-la-petite-fille-fugue#.VEErtPmsV8G

Commentaires

commentaires

  • facebook Facebook
  • googleplus GooglePlus
  • twitter Twitter
  • linkedin Linkedin
  • linkedin Telegram
Précédent «
Suivant »

Commentaires

  1. nathalie dit :

    Bah ouais c est malin ça de la remettre entre les mains de ses bourreaux qu’elle a voulu fuir!!! Pauvre petite fille qui va encore subir jusqu’à sa majorité ou sa mort imminente! Vive la justice