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IL DEVIENT AVOCAT AFIN DE RECONQUÉRIR DES TERRES FAMILIALES

Un Ougandais, qui n’avait que six ans lorsque son père a perdu son terrain à la suite d’un litige foncier, l’a finalement reconquis 23 ans plus tard, après être devenu avocat. La Haute Cour du pays a rendu lundi un jugement définitif qui s’est prononcé en faveur de sa famille.

La revanche de famille Kinyera

Le verdict rendu le 1er mars dernier par la Haute Cour de justice ougandaise en faveur de la famille Kinyera est l’aboutissement d’un combat de vie, celui de Jordan devenu avocat pour rendre justice à son père.

Le jeune ougandais a confié que la perte de la terre familiale à l’âge de six ans avait changé sa vie. Après 18 ans passés entre l’école et l’université, où il a fait ses études de droit, Jordan Kinyera devient avocat.

« J’ai décidé de devenir avocat plus tard dans ma vie, mais cela a été inspiré par des événements dont j’ai été témoin, les circonstances et les frustrations vécues par ma famille lors du procès et les conséquences que cela a eues pour nous », révèle-t-il.

Son père avait été poursuivi en justice par des voisins à la suite d’un conflit foncier en 1996 et l’affaire avait été traînée devant les tribunaux pendant plus de deux décennies.

« C’est ce qui m’a le plus motivé »

« Mon père était à la retraite. Il n’avait pas beaucoup de ressources. Il ne gagnait rien à l’époque. Il était désespéré. Il y a quelque chose qui vous prive de votre humanité devant une situation comme celle-là, quand vous n’êtes pas capable de faire quelque chose. C’est ce qui m’a le plus motivé », raconte Jordan Kinyera.

« Je suis heureux pour mon père, qui n’a pas planté une seule graine, ni posé une seule brique pendant 23 ans », se souvient-il, ajoutant que l’exploitation des terres récupérées reviendra aux plus jeunes de la famille, son père étant maintenant âgé de 82 ans.

« Justice différée est une justice refusée, explique-t-il. Mon père a 82 ans et il ne peut plus faire grand-chose avec la terre. C’est à nous, les enfants, de venir nous chercher là où il est parti ».

Les conflits fonciers sont très répandus en Ouganda. Selon le groupe juridique Namati, ils concernent 33 à 50% des propriétaires terriens.

De nombreux Ougandais déplacés à l’intérieur de leur pays qui rentrent dans leurs régions d’origine après avoir passé plusieurs années dans des camps se retrouvent dans des conflits fonciers, a révélé le jeune avocat. Il représente un certain nombre de clients dans de tels cas.

NN

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