5 DÉCEMBRE 2013 : DÉCÈS DE NELSON MANDELA

Il y a 4 ans, l’ancien président sud-africain, symbole de la lutte contre l’apartheid, s’est éteint le 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans.

Sa lutte historique et sans relâche contre l’apartheid a fait de lui un héros en Afrique du Sud et un symbole de paix dans le monde entier. Ses actions pacifiques contre la ségrégation raciale et pour l’établissement d’une démocratie sud-africaine lui ont valu de recevoir le prix Nobel de la paix, en 1993.

Jeune militant

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Militantisme pacifique. Né en 1918 au sein du clan royal des Thembu, dans la région du Transkei, au sud-est du pays, Nelson Mandela, de son vrai prénom Rolihlahla, se découvre un goût pour le militantisme à son arrivée à Johannesburg, où il a fui après avoir été exclu de l’université et pour échapper à un mariage arrangé.

A 25 ans, il rejoint les rangs de l’ANC, le Congrès national africain, un parti défendant les intérêts de la majorité noire contre la minorité blanche. L’action de l’ANC prend tout son sens à partir de 1948, lorsque le Parti national, exclusivement afrikaner, remporte les élections nationales et met en place le concept d’apartheid, à savoir un développement séparé des races entraînant des ségrégations diverses.

Face à ces mesures, l’ANC se lance dans des campagnes de mobilisation non violentes basées sur la désobéissance civile, inspirées des méthodes de Gandhi en Inde.

Tournant dans la lutte. L’ANC est interdit par le pouvoir en 1960. Mandela donne alors au mouvement un tour plus radical en fondant Umkhonto we Sizwe (« Fer de lance de la nation »), une branche militaire qui favorise l’action armée. Sabotages d’installations symboles de l’apartheid, grèves: le mouvement multiplie les attaques ciblées.

Vingt-sept ans derrière les barreaux

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Condamné à perpétuité. Arrêté en 1962 puis emprisonné dans le fort de Johannesburg, Mandela est condamné à la réclusion à perpétuité en 1964 pour sédition et échappe de peu à la peine de mort. Commence alors un long emprisonnement au bagne de Robben Island, situé au large du Cap, où Mandela passera ses dix-huit premières années d’emprisonnement, sous le numéro de matricule 46664.

Il y effectue des travaux forcés à longueur de journée, dans une carrière de chaux, où il casse des cailloux. Exposé au soleil et à la poussière pendant des années, Mandela y voit sa santé se détériorer.

Réflexion. Dans cette prison où les lois de la ségrégation sont appliquées, Mandela continue la résistance et cherche à pénétrer l’âme de ses ennemis afrikaners, étudiant leur histoire et leur langue, dans le but d’établir un dialogue avec eux. « Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission: libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur », a-t-il expliqué à ce sujet.

Parallèlement à son emprisonnement, sa notoriété internationale grandit et l’Assemblée des Nations unies déclare l’apartheid crime contre l’humanité en 1971.

Libération et élection

Pressions. Transféré en 1982 dans une prison de la banlieue du Cap, Mandela devient une cause de mobilisation internationale. La pression locale et mondiale exercée sur le gouvernement sud-africain influence d’ailleurs fortement sa libération, le 11 février 1990. La levée de l’interdiction de l’ANC est également annoncée par le président sud-africainFrederik de Klerk.

S’ouvre alors une période de négociations avec le gouvernement pour mettre fin aux ségrégations raciales. En 1991, les dernières lois de l’apartheid sont abandonnées.

Réunification. A la tête de l’ANC depuis 1991, Nelson Mandela accède à la présidence du pays en 1994, après la large victoire de son parti aux premières élections générales multiraciales. Il préside ainsi le premier gouvernement non racial du pays, composé d’une coalition entre l’ANC, le Parti national et le parti zoulou Inkatha Freedom Party, et prône la réconciliation entre les races. Entre temps, en 1993, il reçoit le prix Nobel de la paix.

Réconciliation nationale, reconstruction économique d’un pays ravagé par l’extrême pauvreté et surtout mise en place d’une nouvelle constitution: le président Mandela s’empresse de tourner la page de l’apartheid.

Affaibli, il ne brigue pas de second mandat et quitte son poste en 1999, préférant s’éloigner de la vie politique pour se consacrer à ses proches et à sa fondation. Sa santé décline au cours des années 2000, durant lesquelles il est soigné d’un cancer de la prostate.

Une figure de la lutte pour l’égalité mondialement respectée

Respect international. Immensément populaire dans son pays natal et à l’échelle planétaire, Madiba –le surnom inspiré de son nom de clan-  a été érigé en « icône mondiale de la réconciliation », selon les mots de l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, et est un des ex-hommes d’Etat les plus respectés au monde.

Le 18 juillet 2008, ses 90 ans ont été fêtés à travers toute l’Afrique du Sud, mais aussi à l’international avec notamment un concert hommage à Hyde Park, à Londres.

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