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LE GHANA LANCE SA PREMIÈRE LIVRAISON DE MÉDICAMENTS PAR DRONE

Le Ghana a lancé mercredi une flotte de drones aériens transportant des fournitures médicales dans des zones isolées. Le président Nana Akufo-Addo, a déclaré que son pays posséderait le « plus grand service de livraison de drones au monde« .

“Un pas décisif”

Le Ghana a inauguré le 24 avril un service de livraison par drone pour livrer des médicaments dans des régions isolées du pays, difficiles à atteindre par la route. Nana Akufo-Addo s’est réjoui de cette initiative qu’il a qualifiée de “pas décisif pour donner à chaque Ghanéen l’accès à des médicaments capables de sauver des vies”.

Dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest, peuplé de 30 millions d’habitants et s’étendant sur une superficie égale à celle du Royaume-Uni, les populations rurales sont souvent coupées de tout, et notamment de la médecine, en raison du manque d’infrastructures et d’un mauvais état des routes.

Les drones ne remplaceront pas les hôpitaux, mais peuvent sauver des vies. Un tiers des morts en couches sont dues à des hémorragies, par exemple, des causes de décès faciles à éviter, même dans les cliniques rurales, si elles ont accès à des poches de sang très rapidement.

Le premier centre de drones, à Omenako, à 70 km d’Accra, est ouvert depuis cette semaine. Trois autres seront construits à travers le pays d’ici la fin de l’année. Ils comprendront chacun 30 drones et 150 produits (médicaments, vaccins, anti-venins, matériel chirurgical…), et pourront accéder à 500 cliniques rurales, soit assurer la couverture de 12 millions de personnes, quasiment la moitié de la population.

Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Une société américaine, Zipline, est à l’origine du projet et devrait recevoir 12 millions de dollars pour la gestion du service pendant les quatre prochaines années. La société effectue depuis 2016 un service similaire au Rwanda.

Certains membres de l’opposition se ont fait part de leur mécontentement vis-à-vis de ce projet, arguant que l’argent serait mieux dépensé en cliniques et ambulances. Pour beaucoup, les livraisons par drones restent une solution de court terme, qui ne règle pas les problèmes de fond.

« Nous devons dépenser davantage pour réparer les routes, et investir dans un meilleur réseau d’ambulances« , nuance Ethel Cofie, experte ghanéenne en technologie et fondatrice de l’association panafricaine de nouvelles technologies, Women in Tech Africa.

NN

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