La Russie vient fêter les 5 ans de l’annexion de la Crimée. Vladimir Poutine s’est rendu à Sébastopol pour l’occasion. Cette annexion n’est pas reconnue par tous, notamment en France.
« La France ne reconnaîtra pas l’annexion de la Crimée », déclarait par exemple en juin 2018 le président français Emmanuel Macron. Les Français ont tenu à mettre cette déclaration à jour. Le 17 juin dernier, c’est sur Twitter que le compte en anglais de la diplomatie française a rappelé son opposition à l’annexion de la Crimée, jour de la visite du chef d’Etat ukrainien à Paris. « La communauté internationale, l’Union européenne et la France continuent à accorder une grande importance à la restauration totale de la souveraineté de l’Ukraine et de son intégrité territoriale ». Ce sont les propos du Quai d’Orsay dans la vidéo qui accompagne le tweet. Mais la Russie a bien vu ces paroles à son égard, alors ils ont décidé de répondre.
The annexation of Crimea by Russia is illegal.
France reiterates this on the occasion of 🇺🇦President @ZelenskyyUa’s official visit.
#CrimeaisUkraine pic.twitter.com/hbYhtO91a7— France Diplomacy🇫🇷 (@francediplo_EN) June 17, 2019
« Le président français Macron aurait dû discuter à son homologue ukrainien Zelensky de Mayotte, qui est devenu le 101e département français après un référendum en 2009 au lieu de mentionner la supposée « annexion illégale de la Crimée par la Russie » » a tweeté le ministère russe des affaires étrangères dès le lendemain. Les Russes font référence à Mayotte, qui aurait dû appartenir aux Comores.
#French President Macron should have told his #Ukranian counterpart Zelensky about #Mayotte, which became the 101st French Department following the 2009 referendum instead of mentioning so called “illegal annexation of #Crimea by #Russia”.#Ukraine #France #UN pic.twitter.com/iDoYVtXZsw
— MFA Russia 🇷🇺 (@mfa_russia) June 18, 2019
En 1974, la France a organisé un référendum concernant l’indépendance des Comores, 96% de la population a voté pour. Les quatre îles qui constituent les Comores étaient censées être indépendant, mais la France a décidé de garder l’une des 4, Mayotte. Le président Giscard d’Estaing était « pressé notamment par la marine française qui ne souhaite pas perdre ce point d’appui, […] il décide de prendre en compte le résultat du référendum île par île » rappelle France 2.
L’AFP rappelle que la France, sera plus tard énergiquement « condamnée par l’ONU en raison de sa présence à Mayotte et sommée de se retirer de l’île », « partie intégrante de la république indépendante des Comores ». Ainsi, dans sa résolution du 6 décembre 1994, l’assemblée générale de l’ONU demande le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale de l’archipel, faisant valoir que les frontières héritées de la colonisation étaient intangibles.
Malgré tout, un référendum est organisé à Mayotte en 2009 pour déterminer si l’île reste du côté Français. 95% de la population vote favorable, en 2011 Mayotte devient le 101ème département français. Les Comores revendiquent toujours l’appartenance de l’île, mais sans succès.
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