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FRANCE : DES AIDES POUR LES FEMMES VICTIMES D’EXCISION

Une nouvelle consultation spécialisée a ouvert ses portes à l’Hôtel-Dieu à Paris pour permettre aux familles de ressortissants de pays où sévit l’excision d’obtenir un certificat médical incontestable afin de pouvoir demander l’asile en France. Cette consultation a été mis en place grâce à une convention signée en novembre entre l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) et l’Ofpra.

Des centaines de parents étrangers en situation irrégulière réclament chaque année le statut de réfugié pour leurs fillettes, évoquant un risque de mutilation sexuelle en cas de retour dans leur pays d’origine, principalement en Afrique de l’Ouest.

À cet effet, environ 7 500 enfants ont déjà été placés sous l’égide de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Pour l’instruction des dossiers, l’organisme demande un certificat médical attestant de « l’intégrité physique » de l’enfant, réalisé dans une unité médico-judiciaire.

 

« Je ne veux pas que ma fille vive ce que j’ai vécu. »
C’est le cas d’une Ivoirienne excisée à l’âge de 6 ans par sa tante en Côte d’Ivoire, qui est venue se faire examiner avec son bébé de 6 mois à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, une étape cruciale dans sa demande d’asile, rapporte le journal Le Monde.

Assise à côté de son conjoint, son nourrisson dans les bras, la jeune femme de 27 ans, répond timidement à voix douce aux questions posées par le médecin légiste Céline Deguette, en binôme avec une infirmière.

Arrivée en France en 2015 pour fuir un « mariage forcé », la jeune femme relate les sévices subi : « Le sang n’arrêtait pas de couler, les douleurs encore présentes quand j’urine, et même pendant les rapports.

« Quand je la touche elle crie. », déplore son mari.

« On nous dit que pour que notre fille soit acceptée, il faut qu’elle soit propre. En plus, ils font ça dans la forêt, avec le même couteau de génération en génération, vous imaginez ? Moi, je suis contre l’excision. Mon oncle ne veut plus me parler, il dit que c’est une malédiction. », explique le jeune père.

« Il y a des risques de maladie ou d’hémorragie mortelle. », ajoute-t-il.

 

Un soulagement

L’excision, de la jeune femme avérée, l’aidera à justifier le bien-fondé de sa demande. « C’est également l’occasion d’informer la patiente sur les possibilités de reconstruction chirurgicales, de la rassurer, de faire de la prévention. », explique le docteur Deguette auprès de l’AFP.

L’examen physique a montré l’absence de stigmates sur les organes génitaux de l’enfant.

Selon l’ONU, près de 3 millions de filles sont excisées chaque année dans le monde et, au total, 200 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations sexuelles.

 

Marie Yvonne Akre

 

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