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CYCLISME : Yohann Gène victime de « racisme »

  • Par 1oo312ksa
  • 4 Années
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On n’en finit pas avec cette affaire de racisme en France. Hier encore nous parlions de racisme dans l’affaire du tweet raciste à l’encontre du couple Omar Sy. Cette fois-ci c’est dans le milieu du sport, et ce qu’on peut dire c’est que c’est sans doute l’univers le plus touché par le racisme anti-noir. L’athlétisme, le football ou encore le basketball sont les disciplines où « sport rime avec racisme » et ce, depuis de nombreuses années. Mais là nous parlerons de racisme dans le cyclisme. Un sport longtemps pratiqué par les blancs, ce n’est donc pas une surprise, bien que ce soit dommage.
Yohann Gène, coureur guadeloupéen de l’équipe Direct Energie a été victime de racisme et ce, depuis son entrée dans la discipline en tant que professionnel. Interviewé par les journalistes de L’Equipe, le cycliste a raconté sa triste aventure « raciste » au cours de sa carrière et même au sein de son écurie. Lorsqu’il évoque le racisme dans le cyclisme français, il y va franchement sans langue de bois. Pour lui, Jean-René Bernaudeau, son directeur sportif, qui lui a permis de lancer sa carrière en Europe, a eu le « culot » de le faire. Et lorsqu’on lui demande pourquoi « le culot » ?, il répond : « Parce qu’on (lui et Rony Martias, ancien coureur pro) était noirs, répond-il du tac au tac. Rony et moi entendions des gens parler dans le dos de Jean-René et même plus tard, quand on est passés professionnels, certains managers racontaient que c’était plus un coup marketing de sa part. »

Plus qu’une peine, une source de motivation

Ces appréhensions, bien que difficiles à gérer, pour Yohann Gène, ça va être une source de détermination et de motivation à faire son travail. Au lieu de se plaindre ou de se morfondre, il va chercher à trouver sa place et à prouver qu’il peut être noir et être un aussi bon cycliste qu’un blanc par exemple. Gène explique que « c’était plutôt une source de motivation supplémentaire. » « Jean-René ne manquait jamais l’occasion de nous rapporter ce qu’il entendait sur notre compte, il savait que ça nous boosterait », enchaîne-t-il.
Une fois passé pro, le coureur a encore dû faire face à des réactions inqualifiables, dans un milieu qui, il faut le dire, n’accueille que très peu de gens de couleurs encore aujourd’hui.
« Ça n’a pas toujours été facile, on entendait les réflexions de certains étrangers, qui demandaient ce que deux noirs faisaient là. D’ailleurs, ils ne parlaient pas vraiment de Noirs, ce n’était pas leur terme exact. »
Ils utilisaient plutôt le terme de « négro ». « Oui, on m’a traité de négro… Ça faisait mal car ça rappelle toujours l’histoire de nos ancêtres. », confie Yohann Gène probablement choqué par cette attitude rétrograde. Quand le journaliste lui demande s’il doit encore endurer cela aujourd’hui, Yohann Gène embraye : « Oui, et même parfois dans ma propre équipe. Il me faut toujours prouver plus qu’un autre que j’ai ma place, tout ça parce que je suis black. »

Pour le guadeloupéen, cette expérience ne doit pas l’empêcher de faire ce qu’il aime, courir. Au contraire cette expérience devrait servir pour conscientiser et éveiller les consciences. Il ressent ce besoin de partager ce qu’il a vécu. Vivement que les mentalités changent et que ce genre de dérives ne soient que lointains souvenirs.

NegroNews

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