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Les Afro-Équatoriens sont les habitants d’origine africaine de l’Équateur. Ils sont pour la plupart descendants des survivants des bateaux négriers qui se sont échoués aux XVIe et XVIIe siècles sur les côtes de l’Équateur et de la Colombie, ou des esclaves des haciendas de la Costa et de la Sierra libérés à partir des années 1860. Tandis que les premiers se trouvaient essentiellement dans la province d’Esmeraldas, les seconds étaient dispersés dans tout le pays.
Selon le recensement de 2001, la population afroéquatorienne s’élevait à 604 009 personnes dans le pays, les provinces comptant la population afroéquatorienne la plus importante étant le Guayas (112 594), l’Esmeraldas (77 397), et le Pichincha (40 035).
La première arrivée des africains sur la côte équatorienne se serait produite avec le naufrage d’un navire négrier en 1533. Se métissant avec la population indigène locale, cette population de zambos parvient (selon l’historien Julio Estupiñan Tello) à vivre en marge du pouvoir central colonial puis républicain pendant plus de trois siècles, et ce malgré son incorporation officielle à l’Audience de Quito dès le début du XVIIe siècle. Pendant toute cette période, l’influence africaine sur la culture de la région s’intensifie à mesure que la République des zambos accueille des esclaves fuyant d’autres zones, en particulier les mines du sud-ouest de l’actuelle Colombie.
Culture
La culture musicale afroéquatorienne a été marquée historiquement par le rôle central du currulao, une danse qui se pratique au son des marimbas. Cette danse met en scène les relations de séduction, la compétition entre les hommes de la communauté via des solos chantés tandis que les femmes chantent en chœur. Cette danse réalise ainsi une catharsis pour des relations homme-femmes. Bien que réprimés voire interdite pendant une bonne partie de la première moitié du XXesiècle, la marimba continue d’occuper une place symbolique importante, et jusqu’au milieu des années 1960, chaque village avait un lieu dédié à cette forme d’expression musicale, qui était pratiquée chaque fin de semaine, parfois pendant 48 heures d’affilée. Sous la pression des autorités et des nouvelles élites descendues de la Sierra, ce rituel disparaît sous sa forme traditionnelle au début des années 19703.
La culture afroéquatorienne est très peu représentée dans les principaux musées, symbolisant son exclusion de la mémoire officielle du pays.
Paramètres démographiques
La population afroéquatorienne est essentiellement urbaine (68.7%), a un taux de fécondité de 3,6 enfants par femme légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population (3,2 enfants par femme), mais plus faible que celui des femmes indigènes (5,4 enfants par femmes). Les afroéquatoriennes sont, en Équateur, le groupe présentant le plus important taux de grossesses précoces (entre 15 et 19 ans), en particulier pour celles qui vivent en secteur rural (le taux de grossesses précoces dépasse alors les 150 pour 1000, contre environ 120 pour mille pour le reste de la population). Cette différence peut être due à la fois à des différences culturelles et à une inégalité concernant l’exercice du droit à la santé sexuelle et reproductive par les femmes afroéquatoriennes. La mortalité infantile de la population équatorienne (32,6 pour mille) est relativement proche de celle de la population non indigène et non afroéquatorienne (25,8 pour mille), et beaucoup plus faible que celui de la population indigène (59,3 pour mille).
Paramètres socio-économiques
Le taux d’analphabétisme de la population afroéquatorienne était de 10,3% en 2001, légèrement supérieur à la moyenne nationale (9%), mais très inférieur à celui de la population indigène (28,1%). En moyenne, les afroéquatoriens étudient moins longtemps que le reste de la population (5,6 années contre 6,6 en moyenne).
Les afroéquatoriens ont également moins accès aux études supérieures que le reste de la population (17,3% des afroéquatoriens étudient au moins 12 ans, contre seulement 5,3% des indigènes, mais 26,3% pour l’ensemble de la population).
Source : Wikipédia
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