En 1916, en pleine première guerre mondiale, le Kamerun est encore une colonie allemande.
Les officiers allemands présents dans le pays, choisissaient des femmes dans des villages qu’ils utilisaient à la fois comme amantes et servantes, afin de se relaxer.
C’est ce que révèle cette image archive prise à Nkwen, Bamenda (Nord Ouest Cameroun).
Histoire
En 1845, des missionnaires baptistes britanniques s’installèrent au Cameroun, qui entra de fait dans la zone d’influence du Royaume-Uni. Mais cela ne dura pas très longtemps : en 1868 un comptoir allemand fut ouvert près de Douala par Woerman, un marchand de Hambourg.
L’objectif des Britanniques était de développer leur commerce et de mettre un terme à l’esclavage dans la région, ce qui n’était pas du goût des chefs Doualas de l’époque qui allèrent jusqu’à écrire à la reine Victoriapour lui signifier leur mécontentement.
Dans les années 1860-1870, les Français et les Allemands commencèrent à s’intéresser au Cameroun.
Le gouvernement allemand envoya Gustav Nachtigal négocier la mise sous tutelle allemande du Cameroun avec les chefs Doualas. Deux traités en ce sens furent signés avec des chefs de l’estuaire du Wouri appelée « Cameroon River » par les Britanniques. Ce sont les traités germano-Douala. Le premier de ces traités qui date du 12 juillet 1884 marque la naissance internationale du Cameroun moderne.
Le 14 juillet 1884, le drapeau allemand flottait à « Cameroon Towns » devenu « Kamerun » pour les allemands et plus tard Douala, et ce territoire devint la colonie allemande du « Kamerun« .
Malgré l’opposition des chefs Doualas, le protectorat allemand s’étendit du lac Tchad au nord aux rives de la Sangha au sud-est. Le long de leur progression vers l’est, les allemands se heurtèrent aux populations locales qui pensaient leur commerce menacé.
Le Kamerun Schutzgebiet fut placé sous l’autorité d’un gouverneur représentant le chancelier du Reich et divisé en unités administratives dénommées postes et stations pour les plus petites, Bezirk (au sud) et Residentur (au nord) pour les grandes.
Douala fut tout d’abord choisie pour abriter la résidence des gouverneurs et le siège du gouvernorat (1885–1901), puis ce fut le tour de Buéa (1901-1909), au climat plus frais et choisie par le gouverneur von Puttkamer. L’éruption du Mont Cameroun qui eut lieu en 1908 mit prématurément fin au règne de Buéa. Ce fut de nouveau le retour à Douala où les Allemands se heurtèrent cette fois-ci à la révolte des Doualas qui refusaient de se laisser expulser de leurs terres. Considéré comme une zone d’exploitation, le protectorat du Kamerun fut mis en valeur par ses nouveaux maîtres sur les plans agricole et infrastructurel. En ce qui concerne l’agriculture, les Allemands créèrent des grandes plantations de produits d’exportation, cacao, café, banane, caoutchouc, huile de palme, dont la plupart se trouvaient sur les flancs du Mont Cameroun. Pour l’évacuation des produits cultivés, les Allemands ouvrirent de nombreuses routes, construisirent des ports et surtout des chemins de fer. Ils mirent en place les premières infrastructures télégraphiques, téléphoniques et radiotélégraphiques.
Des révoltes éclatèrent dans les plantations et dans la région de Douala, allant même jusqu’à la grève de l’impôt. Néanmoins, la maîtrise allemande ne fut pas remise en cause par ces événements.
En dehors de la période de la signature du traité germano-douala, les Allemands rencontrèrent de la résistance et des révoltes dans leur tentative de conquête de l’arrière-pays du Cameroun. Les Allemands se firent aider dans leurs conquêtes par des chefs traditionnels dont les plus célèbres furent le Fon Galega Ier de Bali, le sultan Bamoun Ibrahim Njoya, et Charles Atangana qui fut plus tard nommé Oberhaüptling (chef supérieur) des Yaoundé et Bané.
Ils atteignirent néanmoins l’Adamaoua en 1899 et le Lac Tchad en 1902, après des guerres meurtrières qui laminèrent les États Foulbés et le royaume Mandara (déjà très affaibli contre les incessantes guerres contre les Peuls et le royaume du Kanem-Bornou). Seul le royaume Bamoun, avec son souverain Njoya (1875–1933), évita la guerre en négociant avec les Allemands. Le sultan Njoya ouvrit son pays aux innovations politiques et économiques qu’ils proposaient pour ne pas être demis de son pouvoir. En 1911, le territoire du Kamerun s’élargit d’une partie du Congo cédée par la France (le bec de Canard, car il donnait accès aufleuve Congo)
Dans le sud forestier, l’armée allemande s’empara de Kribi le 15 octobre 1887.
En 1894, le Major Hans Dominik établit son poste militaire à Yaoundé puis des relations amicales furent créées avec plusieurs chefs comme Charles Atangana, Nanga Eboko.
L’est ne sera colonisé et pacifié qu’en 1907 par le major Hans Dominik.
En 1908, la capitale fut transférée à Douala. En 1911, faisant suite au Traité de Fès destiné à régler le litige sur le Maroc (voir article : Coup d’Agadir), les Français cèdent certains de leurs territoires d’Afrique équatoriale aux Allemands, que ces derniers baptisent aussitôt : Neukamerun (« Nouveau Cameroun »).
Pendant la Première Guerre mondiale au cours de laquelle le Cameroun fut conquis par les forces franco-britanniques (l’entrée des troupes alliés àYaoundé le 1er janvier 1916 marque la fin de la colonie allemande1), la colonie allemande fut partagée en deux territoires confiés par des mandats de laSociété des Nations (SDN) en 1922, à la France (pour les quatre cinquièmes) : le Cameroun français ; et le reste au Royaume-Uni : le Cameroun britannique.
Source : Wikipedia
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