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Lutte contre le Covid-19 : la France décaissera 1,2 milliard d’euros pour « aider » l’Afrique

Le 08 avril 2020, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a annoncé à l’Assemblée Nationale le redéploiement de l’aide française au développement pour lutter contre la propagation du Covid-19 en Afrique. Une initiative qui vient en parallèle de celle de l’Union européenne (UE) qui a de son côté garanti l’octroi de plus de 20 milliards d’euros aux pays les plus vulnérables en Afrique et dans le reste du monde.

La France va consacrer environ 1,2 milliard d’euros de son aide au développement en Afrique à la lutte contre la propagation du Covid-19 dans les pays du continent. Ce ne sera donc pas de l’argent nouveau, mais une affectation différente, axée cette-fois sur les enjeux de santé et les enjeux alimentaires.

« Les besoins sont immenses », a-t-il souligné, selon le texte de son intervention, appelant à renforcer « les systèmes de soins » en Afrique ainsi que « les capacités de détection et de recherche scientifique en appuyant la recherche africaine ». Il faut aussi « assurer une mobilisation financière considérable », a insisté le chef de la diplomatie française, invitant le G7 et le G20 à œuvrer en ce sens.

« Il faudra sans doute envisager l’organisation d’un pont aérien humanitaire à partir de l’Europe pour transporter de l’aide », a ajouté Jean-Yves Le Drian, précisant que Paris va notamment aider l’ONG Alima au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso et en Centrafrique pour la prise en charge des malades, ainsi que Médecins du monde à l’hôpital de Kinshasa, où sont accueillis des patients dans un état très grave. En parallèle, les capacités des laboratoires de l’Institut Pasteur vont également être accrues au Cameroun, en Centrafrique, à Madagascar, en Guinée et au Sénégal, a précisé le ministre.

Le chef de la diplomatie française a aussi plaidé pour « un moratoire » sur le paiement des taux d’intérêt, voire des « annulations ou restructurations » de dettes dans les pays les plus affectés. De même que pour des « annulations ou restructurations » de dettes.

Il a enfin condamné les « propos choquants et même moralement et humainement scandaleux, sur des expérimentations qui, supposément, devraient se faire sur des Africains ». Deux chercheurs français ont en effet déclenché une vive polémique en suggérant que l’Afrique pourrait servir de laboratoire pour des tests de vaccin contre le Covid-19. Jean-Yves Le Drian a aussi rejeté « certaines prédictions catastrophistes » du centre d’analyse de son ministère, qui prévoit l’effondrement de « régimes fragiles » ou « en bout de course » en Afrique en raison du coronavirus. « Je ne [les] partage pas du tout », a-t-il assuré.

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