Le président de l’assemblée nationale et ex-chef rebelle Guillaume Soro, vient de faire une sortie médiatique fracassante. Il demande « pardon » au peuple ivoirien mais aussi à l’ancien chef d’Etat et mentor détenu à La Haye, Laurent Gbagbo. Il prône entre autre la réconciliation du peuple, en marge des troubles observés dans la capitale ivoirienne à la suite de mutineries. Il est clair, que le président de l’assemblée nationale à qui l’on prête des ambitions de briguer la magistrature suprême, joue la carte de l’apaisement, du rassemblement et du pardon à la suite d’un remaniement ministériel où il a vu certains de ses plus farouches opposants occuper des postes stratégiques.
« De retour en Côte d’Ivoire, j’ai pu noter des signes d’agitations », peut-on lire dans le communiqué du président de l’assemblée nationale qui s’est lancé dans un appel au calme et à l’apaisement.
Dans la foulée, il demande aux acteurs politiques de faire preuve d’humilité et de grandeur. Pour corroborer le tout, Guillaume Soro souhaite demander pardon au peuple ivoirien pour toutes les offenses qu’il a pu commettre envers un peuple qui a tant souffert depuis 2002.
Le « repentant » Guillaume Soro est même prêt à aller à Canossa par une route qui le mènera vers Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et même Laurent Gbagbo pour obtenir leur pardon, affirme l’ex-chef rebelle.
Oui, Guillaume Soro est prêt à rencontrer l’ancien président ivoirien, qui l’a longtemps d’ailleurs, considéré comme son fils, pour lui demander pardon. Bien que surprenante, sa démarche, elle a tout de même le mérite d’intervenir à la suite d’évènements troublants qui ont miné le paysage politique ivoirien. La disgrâce de ses proches et la reprise en main d’une armée dont une partie lui a été longtemps acquise, sont tout aussi des faits marquants qui motivent quelque peu ce « mea culpa ».
Tandis que les détracteurs de Soro l’accusent régulièrement de faire crépiter les armes pour satisfaire ses ambitions présidentielles. Celui-ci déclare : « Je vous en conjure, ne nous divisons pas. La division ne pourra que nous mener à la catastrophe. »
Tout en lui accordant le bénéfice du doute, on aura toutefois la prétention de s’interroger sur la sincérité du bonhomme. Lui qui jouit d’une popularité certaine en Côte d’Ivoire, et en sa qualité de président de l’Assemblée nationale, on espère que son discours aura pour vocation d’apaiser les tensions dans le pays, alors que celui-ci s’apprête à accueillir les Jeux de la Francophonie.
NegroNews
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